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Grève à l’UQAM: l’accès à certains pavillons bloqué

Photo: Josie Desmarais

Des étudiants employés de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) en grève ont bloqué l’accès à certains pavillons de l’université lundi matin.

Les quelque 3000 membres du Syndicat des étudiant-e-s employé-e-s de l’UQAM (SÉTUE), qui travaillent notamment comme auxiliaires d’enseignement et de recherche, ont déclenché une grève illimitée à 9h.

Des étudiants employés ont érigé des lignes de piquetage devant l’entrée de certains pavillons de l’UQAM, dont l’entrée de la station de métro Berri-UQAM. Les auxiliaires demandent entre autres une meilleure parité entre les échelles salariales, et une reconnaissance de leur travail de recherche.

Le Syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM (SPUQ) a indiqué dans une publication sur sa page Facebook qu’il appuyait la grève du SÉTUE. Il invitait les professeurs à ne pas franchir les lignes de piquetage.

L’UQAM insistait lundi que les cours n’étaient pas levés, malgré le fait que plusieurs professeurs ne se soient pas présentés à leurs cours.

«On a demandé à tout le personnel de se présenter au travail. Évidemment, la consigne c’est de ne pas se mettre dans une situation conflictuelle qui pourrait menacer sa santé ou sa sécurité. Ce n’est pas encouragé, mais il y a des personnes qui ont réussi à entrer ce matin, des étudiants et des professeurs», a affirmé Jenny Desrochers, directrice des communications de l’université.

Cette dernière a rajouté que des cours ont eu lieu au campus ouest de l’UQAM, notamment.

Elle a rajouté que l’université ne tolèrerait pas que le SÉTUE bloque l’accès aux cours. «C’est une grève légale. Le piquetage est permis, le blocage ne l’est pas, a-t-elle illustré. On surveille la situation, et on va rappeler les consignes.»

Du côté du SÉTUE, on a affirmé à Métro qu’il n’y a eu aucune communication entre la direction de l’université et le syndicat. Le blocage va «probablement» continuer mardi, selon la porte-parole du SÉTUE, Annabelle Sirois. «On ne sait jamais avec l’UQAM, par contre. Il pourrait y avoir une demande d’injonction», juge-t-elle.

Un conseil de grève du SÉTUE devrait avoir lieu mardi matin.

À savoir ce qui se passerait si, effectivement, les syndiqués continuaient à bloquer l’université mardi, l’UQAM reste vague pour le moment. «On va vivre cette première journée, et demain, c’est hypothétique, on verra comment ça se passe, explique Mme Desrochers. [Si le blocage continue], on va prendre d’autres moyens, mais pour l’instant, c’est trop tôt. On surveille la situation, c’est la première journée de ce mouvement.»

En soirée lundi, l’UQAM a annoncé avoir demandé au ministère du Travail de nommer un conciliateur dans le dossier.

Les moyens de pression déployés par le SÉTUE arrivent à un moment «stratégique», puisque l’université entame la période d’examen. Les auxiliaires accomplissent la majorité des tâches de surveillance et de correction d’examens, a affirmé dimanche à Métro Mme Sirois.

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