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Incursion au cœur du monde de l’eau potable

Photo: Hugo Lorini / TC Media

TC Media a pu visiter les usines d’eau potable Atwater et Charles-J. Des Baillets, qui constituent les deuxième et troisième plus importantes au Canada, après celle de Vancouver. Elles représentent 82% de la production d’eau potable de l’île de Montréal.

Construite en 1973, l’usine Charles-J.-Des Baillets a quatre étages et une superficie équivalant à 15 terrains de football, à l’angle Dollard et De La Vérendrye.

On monte à bord d’une voiturette de golf qui sillonne un parcours de 500 mètres nous conduisant d’un département à l’autre. C’est dans cet immense couloir qu’a été tournée la scène d’ouverture du film «Le déclin de l’empire américain». Une œuvre d’art offerte par Vittorio intitulée «L’eau et la santé» trône bien en vue.

Un grand mur nous sépare de l’eau, arrivant via un tunnel de 150 pieds de profondeur, qui est aspirée vers le haut par d’immenses pompes fonctionnant à plein régime.

Deux des cinq «pelles» sont ouvertes et le débit de l’eau est d’une force renversante. Lorsqu’elles sont toutes en opération, ce sont de véritables chutes.

Au total, 53 personnes travaillent à l’usine de LaSalle, sous la direction de Daniel Leblanc, alors que 10 sont à l’œuvre au laboratoire desservant les deux usines. Ils assurent la qualité de l’eau pour les 1 500 000 utilisateurs du réseau, 24 heures sur 24, sept jours semaine.

Dans une salle de contrôle munie de centaines d’indicateurs, une employée est en mesure de signaler toute forme d’anomalie pouvant survenir. Les deux usines fonctionnent en harmonie pour assurer la distribution d’eau. Si un problème survient à l’une d’elles, l’autre peut répondre à la demande.

Chaque étape est surveillée pour assurer la pleine limpidité en tout temps.« « Failure is not an option ». Tout doit bien fonctionner tout le temps parce que les gens, les hôpitaux et les entreprises ont besoin d’eau», explique Babak Herischi, directeur de la Direction de l’eau potable.

Montréal a investi 300 M$ dans un projet de mise aux normes de ses sept usines de production d’eau. Il y a eu ajout d’un système de désinfection à l’ozone à LaSalle et les deux usines ont été dotées d’un système aux rayons ultra-violets (UV). D’autres équipements seront remplacés d’ici deux ans.

D’une étape à l’autre
L’eau passe dans le sable et un grillage pour enlever les grosses particules. Puis, c’est l’ozonisation, les rayons ultra-violets et l’injection d’un produit (eau de Javel) qui est fabriqué sur place pour la décontamination de l’eau.

«On prend l’eau brute et avec divers procédés, on enlève toutes les impuretés, bactéries, parasites et autres pour en arriver à une qualité maximale d’eau potable», explique Babak Herischi.

Après les divers traitements, l’eau est pompée vers les réservoirs ou directement dans les conduites d’aqueduc qui la véhiculent sous pression jusqu’aux usagers. Tout au long de son parcours, elle est soumise à une série de contrôles très stricts qui en assurent la qualité jusqu’à l’utilisateur.

Deux conduites dirigent l’eau vers Côte-des-Neiges. Dans le secteur du marché Atwater, l’eau des deux usines se mélange et est dirigée vers cinq grands réservoirs sur le mont Royal, avant d’être répartie par gravité pour desservir les divers arrondissements.

 

À lire également: L’usine Atwater doit se mettre à l’abri des accidents

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