Encore des enfants qui ne pourront pas aller à l’école
Cette semaine, des centaines d’enfants qui vivent au Québec ne pourront entrer à l’école comme leurs amis, n’ayant pas de statut légal, a dénoncé dimanche le collectif Éducation sans frontières.
Ce groupe répète depuis cinq ans, à la rentrée scolaire, que tous les enfants devraient pouvoir accéder à des salles de classe, notamment puisque le droit à l’éducation est un droit universel reconnu par diverses chartes signées par le Canada. Malgré tout, peu de choses ont changé depuis. L’accès à l’école gratuite est toujours refusé aux enfants qui ne détiennent qu’un visa de visiteur ou qui n’ont aucun statut légal au Canada, souvent parce que ces visas sont expirés. Ils peuvent être admis pour la somme annuelle de 5675$ au primaire et 7075$ au secondaire.
«Est-ce que leurs parents devraient rester au Canada? On peut avoir une opinion. Mais les enfants, eux, n’ont pas le choix d’être ici. C’est leur avenir qui est en jeu», a argué Steve Baird, membre du collectif.
Sabrina, une mère de trois enfants en bas âge vivant au Canada depuis trois ans, a témoigné avoir vécu ce problème avant d’être acceptée comme résidente permanente récemment. Pendant deux mois, aucune commission scolaire n’a accepté de scolariser ses enfants.
«Je ne peux pas trouver les mots pour décrire à quel point c’était difficile de répondre à mes enfants qui me demandaient pourquoi ils n’allaient pas à l’école. J’ai tout laissé dans mon pays, l’Algérie, pour l’avenir de mes enfants, afin qu’ils puissent faire des études», a souligné celle qui a finalement pu faire scolariser ses enfants en échange de factures de près de 18 000$ par année.
Le ministère de l’Éducation estimait en 2013 que le nombre d’enfants vivant au Québec n’ayant pas accès à l’école publique gratuite est de 300 à 400. Les organismes d’aide aux personnes immigrantes croient qu’il y en a plus.