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Mon premier long jeu

Photo: Sylvain Ménard/Métro

J’ai acheté mon premier long jeu en 1974 au magasin Pascal de la Place Versailles. Oui oui, vous avez bien lu, chez Pascal, la grande quincaillerie à rayons. À l’époque, on vendait des disques dans les quincailleries. De nos jours, par une étrange torsion du bon sens, c’est rendu compliqué de trouver des disques dans les magasins de disques. Allez donc comprendre…

Ce disque, c’était l’album 12 x 5 des Rolling Stones. Pourquoi les Stones? Parce qu’en 1974, «les autres» autour de moi aimaient les Stones. Et quand on a 12 ans, on aime ce que «les autres» aiment et ça ne se discute pas. Ce que «les autres» avaient oublié de me mentionner cependant, c’est qu’avant de brasser du rock, les Stones jouaient essentiellement du blues. Et l’album 12 x 5 était particulièrement suintant de blues. Ça m’avait coûté 6,98 $ pour l’apprendre. Une fortune.

En arrivant à la maison, j’avais dûment collé un titre de propriété au centre dudit vinyle. En prenant bien soin d’inscrire la mention «1er». Ce que je ne savais pas, à ce moment-là, c’est que des années plus tard, cette chose allait effectivement être ma possession la plus ancienne. Je comprends maintenant mieux le sens de ce mystérieux «1er» écrit à la dactylo…

Depuis une couple de mois, j’ai entrepris de faire le ménage dans mes affaires. Un gros ménage. En prenant de l’âge, le besoin de faire des acquisitions s’estompe et on devient plutôt enclin à se défaire du superflu afin de ne conserver que ce qui compte vraiment. En fouillant dans mes boîtes, j’ai retrouvé mon disque des Stones. Ainsi qu’une partie de ma vie. Ça m’a donné envie de ressortir ma table tournante, elle aussi mise de côté pendant si longtemps. Je venais en quelque sorte de boucler une boucle.

Pendant que je vous écris, chez nous y’a un vieux 33 tours des Stones qui joue en sourdine dans le salon. Sans le savoir, y’a un ti-cul de 12 ans qui savait que le blues allait finalement plaire à son vieil alter ego.

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J’ai beaucoup de fun à voir aller les joueurs des Canadiens. Et leurs coachs. Et leurs fans. Décidément, beaucoup de fun. J’ose à peine imaginer combien mon bonheur serait complet si les reportages à TVA Sports étaient écoutables. Faut croire que, dans la vie, on peut pas toujours tout avoir…

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À entendre et à voir: la Rencontre internationale de slam-poésie qui se tiendra à la Maison de la Culture Maisonneuve les 28 et 29 avril prochain. Avec des preneurs et des preneuses de parole d’ici et d’ailleurs. Dans une verbe qui se conjugue au temps présent. Il s’en vient ici, tout ce monde qui a quelque chose à raconter…

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