Guy Caron obtient un troisième appui au Québec
OTTAWA — Le président du caucus québécois du Nouveau Parti démocratique (NPD), Robert Aubin, a donné son appui à Guy Caron mercredi. Il estime que le candidat à la direction est le mieux placé pour unir le parti et regagner la confiance des Québécois avant les prochaines élections fédérales prévues en 2019.
Robert Aubin est le troisième élu du caucus québécois du NPD à se ranger derrière Guy Caron après Ruth Ellen Brosseau et Anne Minh-Thu Quach.
«On est presque à l’étape d’une plateforme électorale, a-t-il remarqué en entrevue. On a là un candidat qui a vraiment bien fait ses devoirs et qui a non seulement ses idées, mais qui a aussi des façons de les mettre en oeuvre ces idées-là et une bonne idée des coûts que ça va engendrer et de la façon dont il va les financer.»
Le candidat à la chefferie du NPD a présenté mercredi son plan pour le Québec dans lequel il propose une mise à jour de la Déclaration de Sherbrooke. Cette politique adoptée par le parti en 2005 définissait le statut particulier réservé au Québec dans un gouvernement fédéral néo-démocrate.
Guy Caron reconnaîtrait le pouvoir de l’Assemblée nationale de légiférer en matière de laïcité même si cette législation contrevenait à la Charte canadienne des droits et libertés. Il serait également ouvert à un dialogue sur la ratification de la Constitution canadienne par le Québec.
Ces idées ont séduit Robert Aubin, qui estime qu’on doit arrêter de «démoniser la clause nonobstant».
Il est le seul député québécois qui avait appuyé Peter Julian à joindre le clan Caron. M. Julian s’est retiré de la course à la direction en juillet. Il avait obtenu le plus grand nombre d’appuis au sein du caucus québécois du NPD. De ces cinq appuis, deux ont récemment annoncé qu’ils appuyaient Niki Ashton. Il s’agit des députés François Choquette et Brigitte Sansoucy.
«Elle incarne vraiment les valeurs progressistes du NPD, ce qui m’a amenée à être candidate pour la première fois en 2007», a expliqué Mme Sansoucy.
«On le voit dans son programme, cette volonté-là de bâtir une société où on inclut tout le monde», a-t-elle ajouté en spécifiant que la candidate manitobaine comprend bien les réalités du Québec.
Le député Alexandre Boulerice, qui s’était aussi rangé derrière Peter Julian, n’a pas encore décidé s’il allait appuyer un autre candidat. Le débat de dimanche qui se déroulera en français à Montréal pourrait être déterminant.
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Liste des candidats à la direction du Nouveau Parti démocratique en date du 24 août 2017
Charlie Angus: 54 ans, député de Timmins—Baie James (Ontario)depuis 2004, ex-président du caucus du NPD et ex-porte-parole pour les affaires autochtones. S’exprime en français avec hésitation. Nombre d’appuis au caucus: deux dont la députée Christine Moore. Autres appuis notoires: le scientifique et environnementaliste David Suzuki, la présidente de l’Alliance de la fonction publique du Canada, Robyn Benson, de même que les ex-députés fédéraux Andrew Cash et Pat Martin.
Niki Ashton: 34 ans, députée de Churchill—Keewatinook Aski (Manitoba) depuis 2008, ex-porte-parole du NPD en matière d’emploi et de développement de la main-d’œuvre. S’exprime en français avec quelques hésitations. Nombre d’appuis au caucus: cinq, dont le député Roméo Saganash. Autres appuis notoires: l’ex-député fédéral Joe Comartin. Elle est aussi soutenue par Cherri diNovo, ancienne candidate à la chefferie néo-démocrate actuellement députée à Queen’s Park.
Guy Caron: 49 ans, député de Rimouski-Neigette—Témiscouata—Les Basques depuis 2011 (Québec), ex-porte-parole du NPD en matière de finances. Bilingue. Nombre d’appuis au caucus: trois, dont la députée Ruth Ellen Brosseau et le président du caucus québécois, Robert Aubin. Autres appuis notoires: les ex-députés fédéraux Yvon Godin et Rosanne Doré-Lefebvre. Il est également soutenu par l’ex-chef du NPD en Ontario, Howard Hampton.
Jagmeet Singh: 38 ans, député provincial de l’Ontario depuis 2011, chef adjoint du NPD dans cette province. S’exprime en français avec certaines hésitations. Nombre d’appuis au caucus: six dont la députée Hélène Laverdière. Autres appuis notoires: le député fédéral Brian Masse et l’ancienne députée fédérale Mylène Freeman. Il est également soutenu par de nombreux députés provinciaux de l’Ontario et de la Colombie-Britannique.