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L’enfer en ville, jour 1

Photo: TC Media / Archives

Attendez-vous au pire!

La patience sera de mise!

Préparez-vous à vous lever de bonne heure et à rentrer tard…

Ces phrases-là, vous n’avez pas fini de les entendre au cours des prochains mois, voire des prochaines années. Et même si on vous débite ça comme s’il s’agissait d’une liste de chefs d’accusation, ne tombez surtout pas dans le panneau : vous n’êtes coupable de rien. Le mardi de la rentrée de l’automne 2017 sera placé sous le signe de l’horreur pour ceux et celles qui voudront entrer et circuler librement sur l’île de Montréal. Si vous pensiez avoir déjà croisé tous les cônes orange de l’univers, watch out… Et sans vouloir vous terrasser davantage, sachez qu’en coulisse, les experts disent que ça sera encore pire que ce qu’on vous a annoncé.

Les sacrifices qui vous sont demandés – ou qui vous sont plutôt imposés… – ne sont que la conséquence directe de l’incurie d’une succession de gouvernements qui ont négligé d’entretenir le réseau routier et d’envisager l’avenir avec réalisme. Après avoir tout misé sur l’automobile pendant des dizaines d’années, voilà qu’on ne sait plus quoi faire pour vous inciter à utiliser le transport en commun afin d’assurer vos déplacements. La belle affaire…

Bien évidemment, on n’a rien contre le développement du transport de masse, c’est entendu. Sauf que ça fait des années qu’on aurait dû entreprendre sérieusement le virage vers cette inévitable avenue. Mis à part quelques rares mesures cosmétiques, avez-vous senti un réel changement dans l’offre de transport collectif? Hormis l’ajout de quelques circuits et le saupoudrage d’une couple de véhicules par-ci par-là, avez-vous vu l’aboutissement d’une véritable politique concertée du transport en commun des trois niveaux de gouvernements? La réponse est un gros n-o-n.

Après des années de mesures improvisées à 
l’à-peu-près, qui sont comparables à l’achat d’une couple de boîtes de plasters, c’est maintenant que vous êtes pris – c’est le cas de le dire – pour modérer vos transports… Y’aurait de quoi vous plaindre aux autorités. Mais puisque vos autorités ont tout s-a-u-f de l’autorité, va falloir repasser…

Les banlieusards continueront à être toujours aussi mal servis en dehors des heures de pointe, alors que c’est là que tout devrait se jouer; les trains de banlieue vont continuer à tirer le yâble par la queue, et les stationnements incitatifs continueront à être plantés au beau milieu de secteurs déjà ultra congestionnés.

Y’a pas à dire, on a su quoi faire pour vous rendre la vie facile…

•••

Vous me pardonnerez ce cruel manque de délicatesse, mais j’ai été totalement écœuré par l’opportunisme puant de François Legault, le saint chef de la CAQ, pendant l’affaire des migrants. Ce simili-leader est un irresponsable qui est prêt à dire n’importe quoi pour s’attirer la moindre parcelle de sympathie électorale. Plus pathétique que politique…

Remarquez que, dans le même dossier, Jean-François Lisée n’a été guère plus brillant. Hâte de voir comment ce dernier va faire face au vote de confiance de ses membres lors du congrès national du PQ, qui se tiendra en fin de semaine au Palais des congrès. Pas sûr que sa superbe demeurera intacte au sortir de l’exercice…

Et pendant ce temps, 
Philippe Couillard est mort de rire en regardant la 
tendance qui se dégage dans 
les sondages…

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