La course à la direction du NPD tire à sa fin
HAMILTON — Les quatre candidats à la direction du Nouveau Parti démocratique ont eu dimanche une dernière occasion de se faire valoir auprès des membres de la formation fédérale, qui choisiront prochainement un successeur à Thomas Mulcair.
La députée manitobaine Niki Ashton, le député québécois Guy Caron, le député ontarien Charlie Angus et l’élu provincial Jagmeet Singh, également de l’Ontario, ont livré un tout dernier discours à Hamilton, où s’est réuni le caucus néo-démocrate.
Les quatre néo-démocrates prétendent pouvoir battre le premier ministre Justin Trudeau aux prochaines élections.
Chaque candidat devait expliquer en 22 minutes son plan pour le parti. Pendant leurs discours respectifs, ils ont dirigé l’essentiel de leurs attaques contre le premier ministre Trudeau.
Jagmeet Singh, perçu comme le meneur de la course, s’est présenté comme le meilleur candidat pour battre M. Trudeau en 2019.
M. Singh a promis de se battre pour l’égalité des revenus, la protection de l’environnement et de bannir le profilage racial.
Il a aussi fait mention d’un incident survenu plus tôt ce mois-ci, lorsqu’une femme l’avait accusé d’appuyer la loi islamique. Selon lui, cela démontre la nécessité de dénoncer toute forme de haine.
«Nous devons défendre la politique de l’amour pour combattre la politique de la haine», a-t-il déclaré. «La politique du courage pour combattre la politique de la peur.»
Dans son allocution, Charlie Angus s’est concentré sur la réconciliation avec les Autochtones, l’assouplissement de la dette des étudiants et réduire les inégalités économiques.
Pour sa part, Niki Ashton a promis d’éliminer les droits de scolarité, de créer un système national de garderies et d’instaurer une société de la Couronne pour lutter contre le changement climatique.
Guy Caron s’est quant à lui engagé à lutter contre Justin Trudeau en se concentrant sur le contenu. Il a prévenu que le parti ne pourrait former de gouvernement sans l’appui du Québec. Le NPD détient en ce moment 16 sièges au Québec, ce qui est bien en deçà des 59 qu’il avait remportés en 2011 avec Jack Layton.
Les propos de Nantel font des vagues
Lors d’une mêlée de presse, M. Singh a répondu aux commentaires du député québécois Pierre Nantel, qui a dit samedi que les Québécois n’accepteraient pas un chef de parti avec un signe religieux ostentatoire.
Le politicien ne croit pas que son turban dérange les électeurs.
M. Caron, qui a été appuyé par Pierre Nantel, s’est distancié de ses commentaires. «Jagmeet, tu as une place dans mon parti et dans mon Québec», a-t-il dit.
En août, le parti a annoncé que son nombre de membres avait plus que triplé depuis le mois de mars, passant de 41 000 à 124 000 détenteurs de carte.
Le vote sur l’investiture s’amorcera lundi et ses résultats sont attendus au début du mois d’octobre.