Santé mentale: 150 000 $ de dons privés

MONTRÉAL — Les fonds privés en santé mentale sont «rarissimes» et c’est pourquoi neuf organismes qui oeuvrent dans ce domaine ont souligné, lundi, le fait qu’ils recevront une somme de 150 000 $ grâce à la campagne Bell cause pour la cause.

«Parler de maladie mentale, c’était jusqu’à tout récemment un sujet tabou. C’est maintenant devenu un incontournable», a affirmé Francine Dubé, de la Société québécoise de la schizophrénie et des psychoses apparentées, un organisme bénéficiaire de ces dons privés.

«Les fonds privés dédiés à la santé mentale sont rarissimes, moins glamour que pour d’autres causes», a déploré Mme Dubé.

Parmi les huit autres organismes de la région de Montréal qui bénéficieront de cette somme, on trouve le Centre de soir Denise-Massé, la Fondation de l’Hôpital Sacré-Coeur de Montréal, la Fondation Dr Clown et À 2 mains-Head&Hands.

Certains font de l’art thérapie, un autre de la formation en intervenant clown, d’autres offrent de la formation de pointe pour la clientèle en région.

«Il y a des tabous qui ont été brisés par la campagne Cause pour la cause. Cette campagne-là a fait quelque chose que les gouvernements n’ont pas réussi à faire: réussir à faire en sorte qu’on puisse briser le tabou de l’isolement, ne serait-ce que de la conversation à propos de la santé mentale», a relevé le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, présent lors de l’annonce de l’octroi.

«Nous entendons souvent parler des dons offerts aux hôpitaux ou aux universités pour des projets de soins et de recherche en santé mentale, et cet aspect de la santé est absolument important. Mais des centaines d’organismes au Québec font un travail de proximité incroyable, en soutenant, en formant et en accompagnant les personnes aux prises avec des problèmes en santé mentale», a souligné de son côté Martin Spalding, vice-président et directeur général Radio et Télévision locales au Québec de Bell Média.

Quelque 20 pour cent des gens, à un moment de leur vie, souffriront d’un problème de santé mentale, qu’il s’agisse de troubles anxieux, de dépression, de schizophrénie ou autre, a rappelé le ministre Barrette.