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Casques blancs: Freeland dénonce la «propagande»

PATRICK DOYLE / La Presse Canadienne Photo: PATRICK DOYLE / La Presse Canadienne

HONG KONG — La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, avance que la Russie s’est montrée critique de l’évacuation et de la réinstallation des Casques blancs parce que ces derniers ont été témoins des crimes contre l’humanité perpétrés par le régime syrien et ses alliés.

En conférence téléphonique depuis Hong Kong, au retour du forum de l’Association des nations d’Asie du Sud-Est, la ministre Freeland a accusé le Kremlin de faire de la «propagande» contre ce «groupe de gens si héroïque».

Le Canada a offert d’accueillir une cinquantaine de Casques blancs, en plus de leurs proches, après leur opération de sauvetage orchestrée en collaboration avec d’autres pays occidentaux, tels que l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Les Casques blancs, qui doivent leur nom à leur couvre-chef facile à repérer, agissaient à titre de premiers répondants et travailleurs humanitaires bénévoles dans le cadre de la guerre civile qui déchire la Syrie depuis plus de 7 ans.

Avec le régime du président syrien Bachar el-Assad qui a récemment repris le contrôle de la majeure partie du pays, certains observateurs s’inquiétaient que ces secouristes, nommés l’an dernier pour le prix Nobel de la paix, soient pris pour cible.

En entrevue avec l’agence de presse Sputnik vendredi, la porte-parole du ministre russe des Affaires étrangères a indiqué que l’implication du Canada dans leur évacuation n’a pas étonné Moscou.

«Ce n’est pas surprenant qu’ils se cachent maintenant au Canada aussi, a déclaré Maria Zakharova. Laissez-moi vous rappeler que ces gens entretenaient des liens étroits avec des extrémistes.»

«Pendant ce temps, ces pseudo-travailleurs humanitaires essayaient de maintenir la Syrie en état de guerre aussi longtemps que possible et de provoquer de nouveaux conflits», a ajouté celle qui représente le ministre Sergueï Lavrov.

Le régime syrien avait pour sa part qualifié l’opération de «processus criminel», reprochant aux pays responsables d’avoir laissé filer des «terroristes». Les autorités syriennes accusent les Casques blancs d’avoir organisé et exécuté des attaques chimiques pour ensuite porter le blâme sur Damas.

La ministre Freeland ne voit dans ces allégations qu’une tentative des gouvernements russe et syrien de discréditer ceux qui ont selon elle documenté tant d’images incriminantes.

«C’est un travail très important que les Casques blancs ont fait, mais, évidemment, c’est une des raisons pour lesquelles il y a une propagande si négative contre eux du côté du régime d’Assad et du côté de la Russie», a-t-elle fait valoir samedi.

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