Non au cynisme écologique
J’ai signé le Pacte pour la transition dès que j’en ai pris connaissance. Je l’ai lu, j’ai aimé le message, je n’ai pas hésité: j’ai signé. Signer ce pacte est un geste symbolique avant tout, un engagement collectif, un tout petit pas dans la bonne direction. Comme les 200 000 Québécois qui l’ont signé, je me suis promis de faire des efforts pour réduire mon empreinte écologique et pour participer activement à la lutte collective aux changements climatiques.
C’est la moindre des choses.
Je crois encore que chaque petit geste compte. Plus que jamais, il faut parler des questions environnementales, et toute initiative dans ce sens se doit d’être applaudie. Nous ne pouvons pas nous permettre de baisser les bras. Nous devons essayer, encore et encore. Il en va de la survie de toute l’humanité.
Pourtant, des gens ont trouvé le moyen d’attaquer et de dénigrer cette belle initiative. Ils n’étaient pas très nombreux, mais ils ont accès à des tribunes médiatiques qui font que leurs voix sont fortement amplifiées, et leurs positions finissent par influencer et façonner grandement l’opinion publique. Ils m’agacent, ces gens-là, les cyniques, les blasés de la vie, les impassibles, ceux qui savent tout et à qui rien ne plaît. Je ne les comprendrai jamais. Ils me découragent profondément.
J’ai tout lu, tout entendu. Un argument qui revenait souvent était le fait que des vedettes aient lancé l’initiative du pacte. Ce n’est pas crédible, ce n’est que du marketing, c’est un cirque, c’est futile, ça ne sert à rien… Ouf. Imaginez un peu si ce n’était pas des artistes et des stars du showbiz québécois qui étaient derrière. Imaginez si c’était une initiative de citoyens anonymes; en aurions-nous tant parlé et débattu? Aurait-on vu autant de couverture médiatique pour un sujet touchant les changements climatiques? Bien sûr que non.
Le fait que des vedettes aient endossé le pacte ne devrait aucunement nous détourner du fond et de la substance de cette initiative : œuvrer pour une prise de conscience collective des risques que nous encourons si nous ne changeons pas nos habitudes et pour la responsabilisation de tout un chacun quant aux actions concrètes que nous pouvons entamer aujourd’hui: réduire notre consommation de pétrole, de plastique et de viande, tout en incitant nos gouvernements à inclure les questions environnementales parmi leurs priorités.
On s’en fout de qui a signé. L’essentiel est qu’on en parle, qu’on en discute et qu’on s’engage. Il ne faut pas porter attention aux cyniques impertinents qui voient le mal partout. Ce pacte est une initiative fort louable qui a le potentiel d’être notre nouveau Refus global déclencheur d’une nécessaire nouvelle Révolution tranquille: la transition vers une société verte et respectueuse de l’environnement. Nous n’avons pas vraiment le choix.