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Véro et Louis: une première maison pour autistes en construction

Graham Hughes / La Presse Canadienne Photo: Graham Hughes/La Presse canadienne

MONTRÉAL — La construction de la première maison de la Fondation Véro et Louis pour les adultes de 21 ans et plus vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA) a débuté ce mois-ci à Varennes, et Louis Morrissette et Véronique Cloutier sont venus en présenter les plans et la maquette, mercredi, à Montréal.

Bien qu’il y ait encore des objectifs importants de financement à combler pour l’aventure qui doit mener à la construction de cinq maisons, les deux artistes ont été catégoriques en entrevue à savoir que ce premier «milieu de vie» à Varennes accueillera ses 16 premiers résidants en décembre 2019 ou dans les premiers mois de 2020. La maison en Montérégie doit pouvoir accueillir jusqu’à 20 résidants.

Le coût de la construction et de l’entretien de cette première maison est évalué à 4,2M$, et il manque encore 3M$ de financement.

Louis Morrissette a indiqué que la fondation était encore à la recherche de «grands partenaires», de «citoyens corporatifs» – Lowe’s, La Capitale et Le manoir Saint-Sauveur sont actuellement impliqués dans le projet — et qu’elle gardait le cap sur l’objectif plus vaste de 15M$ sur cinq ans. Selon le site internet de la fondation, environ 2,4M$ ont été amassés dans la campagne à ce jour.

Avec cette initiative lancée il y a plus de deux ans, Louis Morrissette et Véronique Cloutier ont dit vouloir créer des établissements permanents pour les autistes adultes, alors que les familles au Québec ne peuvent compter actuellement que sur des maisons de répit et des services intermédiaires.

Brigitte Collin, mère d’un jeune homme autiste de 29 ans et conseillère municipale à la Ville de Varennes, a souligné qu’elle aurait désormais, comme bon nombre d’autres parents s’occupant de leur enfant à domicile, une importante solution de rechange.

Il était «impensable» pour elle que son enfant aille dans «une ressource alternative ou dans un CHSLD». Mais aujourd’hui, elle songe sérieusement à inscrire son enfant qui nécessite des soins constants pour une place dans cet établissement permanent, disant souhaiter avoir «l’esprit tranquille s’il m’arrive quelque chose».

«Les parents vont avoir une option qui change vraiment la dynamique», a-t-elle confié en entrevue en marge de la conférence de presse à Montréal.

La conception de la maison a été confiée à la firme d’architectes Atelier TAG, avec une attention particulière à la lumière, à la température, à l’acoustique et aux matériaux pour répondre aux «besoins sensoriels uniques des adultes avec un TSA».

L’architecte Manon Asselin, conceptrice du pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein du Musée des beaux-arts de Montréal, a imaginé les plans de cette première maison.

Note aux lecteurs: Ceci est une version corrigée. Il faut bien lire la conseillère Brigitte Collin, et non Brigitte Colin, comme il était écrit précédemment.

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