Pierre Arcand se demande où s’en va le gouvernement caquiste
QUÉBEC — «Où s’en va le gouvernement Legault?», demande le chef par intérim de l’opposition officielle, Pierre Arcand, quelques jours avant le début de la prochaine session parlementaire.
En conférence de presse jeudi, en marge d’une réunion de son caucus, M. Arcand a dit nourrir de grandes attentes reliées au discours inaugural qui sera prononcé par le premier ministre François Legault mercredi.
L’opposition libérale espère qu’elle saura alors à quoi s’en tenir quant aux orientations privilégiées au cours des quatre prochaines années par le gouvernement, qui manque, selon elle, de cohérence et de cohésion après un mois de gouvernance.
«Il y a vraiment actuellement une difficulté à comprendre où s’en va ce gouvernement-là», selon M. Arcand.
Il estime qu’après plus d’un mois de tâtonnements et de reculs dans plusieurs dossiers, le premier ministre doit donner l’heure juste sur ses intentions.
«Et nous avons, bien sûr, bien hâte de pouvoir enfin questionner le gouvernement de M. Legault», a indiqué le chef libéral.
M. Arcand explique cette situation par le fait que le gouvernement caquiste est formé d’élus provenant de divers horizons politiques.
Il est donc plus difficile, selon lui, de voir quelle sera «la ligne directrice» du gouvernement. «On le sent déjà après un mois» seulement, dit-il.
Le chef libéral déplore le fait que M. Legault n’a pas pas encore su afficher «une vision cohérente de ce qui doit être fait au Québec».
«C’est un gouvernement où l’orientation ne semble pas très bien définie à ce stade-ci», selon lui.
En matière d’environnement, notamment, il note que «les reculs du gouvernement ont été plus nombreux que les réponses» aux problèmes soulevés, qu’on pense seulement à la lutte aux changements climatiques.
Pendant quelques jours, au cours des deux prochaines semaines de session parlementaire, l’opposition officielle aura l’occasion de demander des comptes au gouvernement et n’entend pas se gêner.
«Actuellement, on a des attachés de presse qui font des déclarations, ça change une semaine plus tard. On a des ministres qui ont fait des déclarations, le premier ministre qui dit le contraire. Là, on va vouloir se servir de ces deux semaines-là pour avoir des réponses aux questions», a commenté M. Arcand.
Parmi les dossiers jugés prioritaires par l’opposition libérale, notons la pénurie de main-d’oeuvre.
«C’est sûr que le défi de l’emploi actuellement au Québec, toutes les petites et moyennes entreprises au Québec ressentent actuellement ce manque de main-d’oeuvre. Et il va être extrêmement important de voir de quelle façon le gouvernement, dans son discours du Trône, va pouvoir se positionner» sur cette question, a précisé M. Arcand.