Le gène menant au cancer identifié par des chercheurs montréalais
MONTRÉAL — Des chercheurs de Montréal disent que certains de leurs travaux feront évoluer la connaissance sur la propagation du cancer dans l’organisme et pourraient permettre de poser des diagnostics plus précoces.
En étudiant les cellules tumorales du cerveau humain, une équipe de scientifiques de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill (IR-CUSM) s’est penchée sur un gène présent chez les patients souffrant d’un glioblastome, une forme très agressive de cancer du cerveau qui se propage rapidement et qui est difficile à traiter au point où le taux de survie des patients est très faible.
L’auteur principal de l’étude, Janusz Rak, explique que les cellules cancéreuses attaquent en bande, mais qu’elles doivent communiquer les unes avec les autres par l’intermédiaire de cellules minuscules appelées vésicules extracellulaires (VE). Ces vésicules sont gorgées de protéines qui agissent comme des messages transportés entre les cellules.
Dans cette étude, les chercheurs de l’IR-CUSM ont exploré la façon dont les gènes causant le cancer modifient le contenu des messages que s’échangent les cellules. Ils ont découvert qu’un gène qui déclenche le développement du cancer fait également en sorte que les cellules parlent une langue différente.
Cette découverte, disent-ils, s’avère très prometteuse pour freiner la propagation du cancer ou diagnostiquer cette maladie à un stade plus précoce, en empêchant les VE de transmettre des messages entre les cellules cancéreuses.
Les VE, dont la présence peut être détectée dans le sang, sont déjà utilisées pour diagnostiquer des cancers. Selon l’IR-CUSM, les protéines associées aux VE, découvertes par l’équipe du professeur Rak, pourraient être utilisées dans la mise au point de tests et de traitements personnalisés destinés aux patients ayant un glioblastome.
Les résultats de l’étude ont été publiés dans le journal Molecular & Cellular Proteomics.