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Frontière commune: peu de progrès commerciaux

WASHINGTON – Le plan canado-américain Par-delà les frontières n’a pas exactement été une priorité pour la Maison-Blanche depuis que le premier ministre Stephen Harper et le président Barack Obama ont annoncé une «vision commune» pour une entente frontalière, il y a deux ans.

M. Obama devait gagner une élection en 2012, et la colline du Capitole a été à l’oeuvre pour tenter de réduire la gigantesque dette nationale, poussant les décideurs des deux côtés à admettre que les progrès sur le «plan d’action» de cette initiative frontalière ont été lents.

Des responsables sont toujours occupés par les mesures de la première année du plan d’action, tandis que les décideurs espéraient en être déjà rendus aux objectifs de la deuxième année désormais, a indiqué Chris Sands, un expert sur les relations canado-américaines et l’intégration économique nord-américaine, lors d’une récente entrevue.

Selon lui, une partie des problèmes sont liés aux questions budgétaires, particulièrement alors que des compressions budgétaires américaines massives se profilent à l’horizon. Ces compressions entreront en vigueur si une entente sur le déficit n’est pas trouvée d’ici le 1er mars.

Cela représenterait des réductions budgétaires de 1200 milliards $ US d’ici 2012. Si le Congrès n’est pas en mesure de s’entendre sur cette question, les Américains goûteront à des mesures d’austérité qui s’accordent mal à certains des projets transfrontaliers les plus coûteux prévus pour Par-delà les frontières et l’harmonisation des normes.

Aux yeux de Birgit Matthiessen, une conseillère sise à Washington pour les Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC), les vastes problèmes touchant la frontière terrestre n’ont été le sujet que de peu d’attention de la part des décideurs, alors que les frontières maritimes et aériennes ont fait l’objet d’ententes commerciales.

«Nous sommes dans la deuxième année du plan d’action de deux ans, et MEC a clairement indiqué, autant à Washington qu’à Ottawa, que nous espérons que la seconde année sera bien plus ambitieuse que la première», a-t-elle déclaré.

«Pour nos membres, la frontière terrestre est primordiale. Les responsables douaniers des deux côtés de la frontière continuent de stopper et de déranger des commerçants légitimes dans les deux pays. Les règles sont vieilles de 20 ans; elles sont passées date, archaïques. Nous avons besoin de normes claires et de mises à jour pour refléter le monde commercial moderne.»

Si de petites percées ont suscité l’approbation de diverses entreprises, il reste encore beaucoup à faire.

«Tous les jours, plus d’un milliard de dollars en marchandises franchit la frontière commune, portant la valeur annuel des biens échangés à plus de 580 milliards $. Malgré tout, chaque année, des activités commerciales évaluées à 16 milliards $ ont été perdues en raison de délais à la frontière», a déclaré Mike Tierney, président d’UPS Canada.

L’accroissement de la limite monétaire maximale du traitement rapide des biens aux douanes, à 2500 $ pour les deux pays, contrairement à 1600 $ par le passé, «devrait permettre le transfert plus rapide des biens pour les importateurs et exportateurs de toutes tailles», dit-il.

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