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Une chroniqueuse du Toronto Star crée un tollé à la suite d’un tweet comparant la CAQ aux talibans

François Legault
Le premier ministre François Legault Photo: Jacques Boissinot/Archives La Presse Canadienne

C’est une bombe qui a été lâchée sur Twitter le 7 juillet dernier, suite à un tweet de la chroniqueuse du Toronto Star, Shree Paradkar, ayant comparé le gouvernement du Québec aux talibans.

«Québec et les talibans, main dans la main sur comment contrôler ce que les femmes doivent porter» a-t-elle écrit, au-dessus d’un tweet du quotidien The Montreal Gazette. Le quotidien anglophone abordait un autre tweet controversé montrant le ministre de l’Éducation, M. Jean-François Roberge avec la militante pakistanaise pour le droit des femmes, Malala Yousafzai, la plus jeune récipiendaire du Prix Nobel de la Paix. La photo avait été prise dans le cadre des rencontres préparatoires en éducation en vue du prochain G7 qui se tiendra en France en août prochain.

 

Les réactions ne tardèrent pas à suivre, dont des pluies de critiques. Certains en appelèrent carrément à une mise en demeure «contre ces journalistes et quotidiens pour leurs propos incitant à la haine», comme le suggère «lafond Lucie».

«Elle devrait sortir de Toronto élargir ses horizons» tweete Bernard Tremblay.

«Oh mon Dieu, vous êtes loin sur ce point. Veuillez vous excusez auprès du Québec immédiatement et publiquement. Taliban? Vraiment!»

Le chroniqueur Steve E. Fortin n’a pas non plus tardé à réagir: «Dans le registre des énormités méprisantes lancées contre le Québec, l’analogie entre les talibans et le Québec faite par une journaliste du Toronto Star. Le plus ironique? Les talibans ont visé Malala, justement car elle défendait la… laïcité!»

Quelques heures plus tard, la chroniqueuse s’est défendue dans un autre tweet.

«Ai-je exprimé une opinion? Oui. Dit-elle que le Québec est pareil aux talibans sur tous les points? Clairement non. Est-elle spécifique à l’idée que les autorités puissent contrôler les garde-robes des femmes? Oui. Est-ce que les gens exagèrent et lisent mal ce que j’ai dit? Oh oui», écrit-elle.

L’historien Frédéric Bastien, professeur au Collège Dawson, estime que cette polémique est représentative de la différence entre les Québécois et le reste du Canada en ce qui concerne le rapport aux chartes et au multiculturalisme.

«Au Canada anglais, la Charte des droits et le multiculturalisme sont devenus des dogmes très puissants, dit-il. Aucune limite ne doit être permise à la liberté religieuse et la moindre limite est vue comme une attaque absolument terrible par rapport aux droits et libertés. [Mme Paradkar] n’est pas la première à comparer la chose aux talibans et aux nazis.»

 

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