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Autochtones: nouveaux coups d’éclats

Autochtones: nouveaux coups d'éclats
Un drapeau Mohawk Photo: Carl Sincennes/Métro

De nouvelles manifestions ont été lancées en matinée lundi en support aux chefs héréditaires Wet’suwet’en de la Colombie-Britannique, alors que des protestataires ont ralenti la circulation pendant quelques minutes sur le pont Mercier. Au même moment, un rassemblement se formait sur la route 344 à Oka.

Un cortège de véhicules a temporairement bloqué la bretelle en provenance de Châteauguay sur la route 138 Est pour le pont en direction Montréal à la hauteur de la route 207, près de Kahnawake. La voie a rapidement été libérée et la situation est revenue à la normale, les contestataires s’étant mis en retrait pour manifester.

Quelques minutes plus tard, la route 344, entre les rangs Saint-Jean et de l’Annonciation à Kanesatake, a été fermée dans les deux directions, par une autre manifestation qui est toujours en cours.

Par voie de communiqué, le Conseil mohawk de Kahnawake a exprimé «son indignation et son dégoût face aux actions entreprises ce matin sur le territoire mohawk de Tyendinaga (en Ontario).»

Les événements d’aujourd’hui ont eu lieu malgré une solution imminente à laquelle les chefs héréditaires de Wet’suwet’en travaillaient avec les gouvernements fédéral et provinciaux.

Le Conseil de bande a dénoncé les «déclaration incendiaires» du Premier ministre Justin Trudeau et l’occasion ratée de trouver une solution imminente avec les chefs héréditaires de Wet’suwet’en.

«Nous implorons le leadership du Canada de prendre un moment pour réfléchir et procéder avec prudence. Il est devenu très évident que le recours aux injonctions et à la police contre les peuples autochtones qui ne font que défendre leurs propres terres contre un développement indésirable ne produira pas une résolution pacifique», peut-on lire dans le communiqué.

Intervention de la SQ?

Contactée à ce sujet, la Sûreté du Québec (SQ) a dit suivre la situation de près et assure être consciente des inconvénients pour le public. Aucune intervention n’a été confirmée pour l’instant.

De plus, les forces de l’ordre n’avaient pas davantage d’informations quant à une possible intervention à Kahnawake.

Le premier ministre du Québec, François Legault avait posé mercredi 19 février un ultimatum à Justin Trudeau, premier ministre du Canada, afin qu’il établisse un échéancier pour régler la crise ferroviaire.

M. Legault n’avait pas écarté la possibilité de faire entrer en scène les agents de la SQ pour démonter le blocus de Kahnawake.

Celui-ci a par ailleurs réitéré sa «confiance» dans le travail des policiers, indiquant que ceux-ci agiraient en temps et lieu pour régler la situation, qui mettrait en péril les emplois de milliers de Québécois.

Le ministre fédéral des Services aux Autochtones, Marc Miller, a pour sa part appelé au calme et au dialogue lors d’une mêlée de presse plus tard en après-midi.

«Nous avons travaillé d’arrachepied pour trouver une solution pacifique et pour ôter les barrages. Nous avons procédé à un poste policier sur le territoire Wet’suwet’en, ce qui était une de leurs demandes, mais ça ne semble pas avoir été à leur satisfaction», a-t-il souligné.

Ce dernier a assuré garder contact avec le gouvernement québécois et les autorités locales afin de suivre le développement de la situation à Kahnawake et Kanesatake.

Depuis deux semaines, les trains ne passent plus à Listuguj ni à Kahnawake, au Québec. Samedi, les chefs héréditaires Wet’suwet’en on fait un arrêt dans la collectivité mohawk de la Rive-Sud de Montréal. Ils exigent à nouveau le retrait de la Gendarmerie royale du Canada de leur territoire ainsi que l’arrêt des travaux sur l’oléoduc Coastal GasLink sur le territoire de la collectivité Wet’suwet’en de Colombie-Britannique.

Ces récentes frasques se font en réponse au démantèlement des barricades sur le chemin de fer de Belleville, en Ontario, lundi matin. Le premier ministre ontarien, Doug Ford a fait intervenir la Police provinciale de l’Ontario, qui a procédé à quelques arrestations auprès des protestataires, des Mohawks de Tyendinga.

Avec les informations de Carl Sincennes

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