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Exclusif: des centaines de nouveaux sites d’aide alimentaire au Québec

Des bénévoles emballent des boîtes de denrées
Photo: Nouvelles Saint-Laurent News – Laurent Lavoie

Devant le besoin d’approvisionnement grandissant et la fermeture des écoles, le ministère de l’Éducation pourrait implanter jusqu’à 900 sites d’aide alimentaire partout en province, a appris Métro Média.

Il n’est pas clair, pour le moment, comment le gouvernement prévoit coordonner l’initiative. Il est toutefois en contact avec plusieurs organismes, dont le Club des petits déjeuners.

L’aide alimentaire pourrait être installée dans les écoles qui sont défavorisées. On pourrait en compter 400 seulement à Montréal.

«Les écoles étant fermées, je ne sais pas où les enfants prennent leurs aliments», s’inquiète le directeur général de Moisson Montréal, Richard D. Daneau.

Il estime qu’un tel effort du gouvernement pourrait réduire la pression sur les banques alimentaires locales.

Dans le contexte de la pandémie de la COVID-19, «les besoins ne vont pas diminuer, ils vont sûrement augmenter», a commenté la mairesse de Montréal, Valérie Plante.

Entre temps, les organismes tentent de répondre aux besoins des organismes locaux. Des employés de la ville-centre seront d’ailleurs mis à contribution pour le transport des denrées ainsi qu’aux points de chute.

«Ça ne règle pas tous les problèmes, mais c’est vraiment un geste important et symbolique d’action», dit M. Daneau.

Une trentaine de bénévoles se sont présentés à l’entrepôt de Moisson Montréal mardi, alors qu’on en compte 85 en temps normal. Le directeur ne craint pas un manque de ressources, considérant que seulement 10 à 15% de leur inventaire proviennent des épiceries, particulièrement sollicitées dans les derniers jours.

Saint-Vincent de Paul

Mais avec la consigne de rester à la maison force la fermeture de la moitié des quelque 50 points de service de la Société Saint-Vincent de Paul (SSVP) de la métropole, puisque la majorité de ses bénévoles sont âgés de plus de 70 ans.

«Je veux protéger mes bénévoles. En même temps, ma clientèle est vulnérable et il n’y a pas d’aide pour ces gens en dehors des organismes, souligne la présidente de la SSVP de Montréal, Denise Ouellet. Quand on ne peut pas les servir, j’ignore où ils peuvent aller.»

Si certains arrivent à s’adapter et arrivent à continuer d’offrir des services, d’autres ne sont pas en mesure de faire face à la crise. C’est le cas à Verdun où la majorité de la clientèle arrive souvent en même temps.

«C’est impossible dans notre local d’avoir un mètre de distance entre les gens», explique la responsable de la SSVP verdunoise, Jeanne Breton.

Une fois la crise du COVID-19 terminée, les activités reprendront normalement et aucune pénurie de denrées n’est à craindre.

Adapté

Du côté de Partageons L’Espoir, qui dessert le sud-ouest de Montréal, l’accès aux locaux sera maintenu du lundi au vendredi, de 9h à 15h30.

«On a décidé d’offrir une journée de livraison spécifiquement pour les personnes âgées qui ne peuvent pas sortir de chez elles», précise la directrice générale Stéphanie Taillon.

Chez Moisson Montréal, dont l’entrepôt est à Saint-Laurent, on relève 567 000 demandes par mois qui proviennent de plus de 250 partenaires.

Avec la collaboration de Katrine Desautels, Annie Bourque et Emmanuel Delacour 

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