Deux Québécois coincés en Tunisie implorent l’aide de Trudeau
Un couple de Québécois pris en Tunisie cherche désespérément à rentrer au pays, tandis que la crise du coronavirus s’aggrave autour du globe. Ceux-ci ont décidé de demander directement l’aide de Justin Trudeau, leur député de circonscription.
Martin Decelles et Myriam Mansour se trouvent présentement dans la ville de Monastir, située sur la côte méditerranéenne, à plus de 150 kilomètres au sud de la capitale, Tunis.
Après un séjour de deux mois en Éthiopie, ceux-ci sont depuis le 5 mars en Tunisie.
La pandémie, qui a frappé de plein fouet la planète dans les dernières semaines, crée des tensions dans ce pays nord-africain et les ressortissants tentent en vain de revenir au Canada. En effet, il n’y a plus de vols directs entre la Tunisie et le Canada.
«On avait appelé le consulat dans les derniers jours, mais à part une réponse automatisée 24 heures plus tard, on n’avait pas eu de rappel. C’est pour ça qu’on a envoyé directement un courriel au bureau de M. Trudeau. On essaye tout ce que l’on peut», souligne M. Decelles.
Jeudi 19 mars, en après-midi, le couple a finalement reçu une réponse de la part de l’ambassade. Si aucune solution satisfaisante n’a été trouvée, avoir un contact avec le Canada rassure quand même le touriste québécois.
«On est heureux que ça débloque enfin. Toutefois, on nous a proposé des vols en escales avec Paris et je n’ai vraiment pas le goût d’aller là», insiste-t-il.
L’ambassade canadienne serait en discussion avec la compagnie aérienne Tunisair pour rapatrier les ressortissants du Canada, rapporte M. Decelles.
Le plus tôt sera le mieux, selon ce dernier.
La Tunisie a récemment adopté un couvre-feu entre 18h00 et 6h00 et les forces armées assurent désormais l’ordre dans les rues.
La situation est tendue à Monastir, affirme M. Decelles.
«Le gens nous dévisagent et ils se couvrent le visage avec leur t-shirt. Quand on était dans le sud du pays, certains d’entre eux nous criaient «Corona, corona, corona» lorsqu’ils nous voyaient. Ce n’était pas rassurant», Martin Decelles, un touriste québécois coincé en Tunisie.
Si ce dernier se réjouit du chèque de 6000$ prévue par Ottawa pour chaque ressortissants pris à l’étranger, c’est surtout un billet d’avion pour lui et sa femme qu’il aimerait recevoir.
«Les agences de voyages regardent pour nous ce qu’il y a de disponible, mais ne trouvent que des billets à 3000 euros, c’est cher! Si ça nous coute 6000 euros pour revenir au Canada, on va peut-être devoir rester ici encore un peu.»
Aide d’Ottawa et initiatives des compagnies aériennes
Le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a annoncé jeudi qu’un plan d’action était mis en place pour rapatrier le plus de Canadiens possible.
«À tous ceux qui ont de la difficulté à revenir au Canada: on travaille fort pour régler la situation», a affirmé M. Trudeau.
M. Trudeau a indiqué avoir parlé aux dirigeants des compagnies aériennes Air Canada et de WestJet de cet enjeu, mercredi en après-midi.
Déjà, des compagnies aériennes comme Sunwing offrent gratuitement les sièges libres à bord de ses vols aux Canadiens bloqués dans le Sud. L’entreprise prévoit rapatrier plus de 33 000 Canadiens à la maison.
Contacté à ce sujet, le cabinet de Justin Trudeau n’a pas répondu aux questions de Métro.