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Aide aux médias: les sommes se font toujours attendre

Le ministre du Patrimoine, Steven Guilbeault
Le ministre du Patrimoine, Steven Guilbeault Photo: Josie Desmarais/Métro

Malgré la multiplication des mises à pied dans le milieu du journalisme, un phénomène accéléré par la pandémie de coronavirus, l’aide financière aux médias d’information devra attendre. Le ministre du Patrimoine, Steven Guilbeault, assure que les fonds arriveront «rapidement» dans leurs poches.

Pressé par la propagation de la COVID-19, le gouvernement fédéral a annoncé mercredi la création d’un comité indépendant qui déterminera quels entreprises journalistiques auront droit aux sommes longtemps promises par le Parti libéral. Rien ne dit toutefois à quel moment ces montants seront payés.

Depuis novembre 2018, l’équipe du premier ministre Justin Trudeau assure que les médias se partageront bel et bien une somme de 595 M$ sur cinq ans afin d’éviter une crise. Mercredi matin, Justin Trudeau avait avancé que l’aide aux médias arrivait.

«La radiodiffusion et le journalisme sont mis à dure épreuve en raison de la baisse soudaine et importante de leur revenu publicitaire», a convenu en point de presse le ministre Guilbeault.

L’argent, dit-il, arrivera «rapidement».

«Ça aura pris une pandémie»

Le monde des médias attendait ce comité depuis longtemps, remarque le professeur Jean-Hugues Roy, qui enseigne à l’École des médias de l’UQAM.

«Ça fait plus qu’un an qu’on attend que ça soit mis sur pied. Enfin, ça l’est. Mais ça aura pris une crise, une pandémie pour que le gouvernement agisse enfin», avance-t-il.

«J’ai peur que, même dans certains cas, il soit trop tard.» – Jean-Hugues Roy, professeur à l’Université du Québec à Montréal

Mardi, les anciens médias du Groupe Capitales Médias, dont Le Soleil et La Tribune, ont procédé à près de 150 mises à pied au sein de leurs effectifs.

«J’ai hâte que tout ça se transforme en espèces sonnantes et trébuchantes», analyse M. Roy, qui constate qu’«on ne sait toujours pas» quand l’argent atterrira dans les mains des médias.

La présidente de la Fédération nationale des communications (FNC-CSN), Pascale St-Onge, demande pour sa part une aide ponctuelle uniquement allouée à encaisser les impacts de la crise du coronavirus.

«La clé pour contenir la propagation de la COVID-19, ça va être l’information», signale-t-elle.

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