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Vers l’obligation du masque dans le transport en commun

Le masque sera obligatoire dans le transport en commun.
Depuis le début de la crise, la STM affirme avoir largement «amélioré» ses pratiques, notamment en rendant quotidienne la fréquence des opérations de nettoyage. Photo: Pablo Ortiz/Métro

Après avoir fait l’objet de nombreux débats, le port du masque s’apprête à devenir obligatoire. Tout indique que le couvre-visage sera rendu systématique pour tous les usagers du transport en commun.

D’abord rejetée, l’obligation du port du masque dans le transport est «très, très fortement évaluée» par la santé publique.

«Le masque est essentiel à l’intérieur des deux mètres. On en discute très intensément», a souligné Dr Arruda.

Des annonces à ce sujet doivent venir dans les prochains jours, a indiqué Dr Arruda. Des informations confirmées plus tard par une source bien au fait du dossier.

Le premier ministre François Legault doit par ailleurs faire une annonce mardi à Montréal. La ministre déléguée aux Transports, Chantal Rouleau, qui s’est maintes fois inquiétée d’un manque de respect des consignes sanitaires, participera au point de presse.

Le masque n’est pas obligatoire au Québec. Les autorités de santé publique le recommandent toutefois «fortement», particulièrement lorsqu’il est impossible de respecter la distanciation physique.

Dans la région métropolitaine, la Société de transport de Montréal (STM) distribue depuis quelques mois déjà des masques à l’entrée de ses stations. Le gouvernement du Québec a d’ailleurs dû débourser environ 6 M$ pour mener ces opérations de distribution dans le Grand Montréal.

À mesure que Montréal se déconfinait, le réseau du métro a ressenti une légère augmentation de son achalandage début-juin.

Les gouvernements se positionnent

L’administration locale montréalaise n’a toujours pas exigé de restriction sur les masques. La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a maintes fois indiqué qu’il valait mieux s’assurer que tous y aient accès avant de l’obliger.

Contactée par Métro lundi, l’attachée de presse de la mairesse, Geneviève Jutras, a évoqué une annonce «qui tombe à point». «Vu les données d’achalandage qui augmentent et la rentrée qui approche, [ça] signifie que de plus en plus de gens utiliseront le transport collectif», a-t-elle écrit dans un message texte.

La ville-centre demeure ouverte à aller plus loin que le réseau de transport, a ajouté Mme Jutras.

«Si la situation se dégradait, nous n’hésiterions pas à utiliser les pouvoirs de la Ville.» – Geneviève Jutras, attachée de presse de la mairesse de Montréal

L’opposition d’Ensemble Montréal martèle pour sa part depuis avril que le port du masque devrait devenir systématique dans le métro et les bus. «La mairesse n’a pas agi», s’est insurgé lundi le chef intérimaire de la formation politique, Lionel Perez.

Le secteur des transports n’est pas en reste quant à l’obligation de porter un couvre-visage. Il est d’ailleurs obligatoire de se munir de l’un d’eux lorsqu’on emprunte un avion, avait statué dès avril le ministère fédéral des Transports.

Arruda réitère qu’il faut rester vigilant

Horacio Arruda continue par ailleurs de marteler son message de prévention. De passage dans la Capitale-Nationale, lundi, il a répété qu’il s’attendait à une deuxième vague au Québec.

«On espère que ça sera des vaguelettes», a-t-il observé.

Presque au même moment, les autorités sanitaires fédérales présentaient pour leur part de nouvelles projections sur la pandémie. Elle s’«encourage» devant la tendance de la courbe épidémiologique.

L’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, souligne toutefois le caractère «essentiel» du respect des mesures sanitaires.

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