Ottawa débloque 19 G$ pour la deuxième vague et la relance des villes
Ottawa et les provinces se sont entendues sur une bourse de 19 G$, laquelle servira à préparer le système de santé pour une potentielle deuxième vague et, accessoirement, financer les villes dans leur relance.
C’est ce qu’a annoncé jeudi le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, dans un point de presse tenu aux Communes. Une «entente historique», a-t-il dit.
Ottawa injectera la totalité des fonds dans sept domaines prioritaires. En ce qui a trait à l’argent versé dans le système de santé, celui-ci servira notamment à acquérir du matériel médical et des outils de dépistage.
M. Trudeau n’exclut pas de nouvelles discussions avec les provinces et territoires. «S’il y a d’autres défis, on va continuer notre travail», a affirmé le leader du Parti libéral.
De passage en Gaspésie, le premier ministre du Québec, François Legault, s’est réjoui de l’accord avec Ottawa. «Oui, on voulait des investissements, mais on voulait quand même que le gouvernement fédéral respecte nos champs de compétences», a-t-il affirmé.
Début-juin, Justin Trudeau avait déjà évoqué des sommes disponibles de «14 G$» pour les provinces. Les premiers ministres provinciaux, dont M. Legault, reprochaient toutefois au fédéral de vouloir imposer «des conditions» dans le versement des sommes.
Les 19 G$ confirmés jeudi représentent en fait l’évolution du 14 G$ évoqué plus tôt.
Aide au transport
Parmi les sept priorités délimitées par Ottawa, les villes et le transport.
«La COVID-19 n’est pas qu’une crise sanitaire, c’est une crise économique aussi», a indiqué M. Trudeau. Dans le contexte, les villes et les villages du pays «doivent garder leur rythme de croisière», a-t-il ajouté.
Les coûts opérationnels des municipalités, mais aussi du transport bénéficieront d’une part du gâteau.
«Les investissements dans les municipalités et le transport seront partagés uniformément entre le fédéral et le provincial», a précisé l’élu libéral.
Les villes et les opérateurs en transport collectif ont fortement encaissé les coups de la pandémie. À la fin du mois d’avril, la Ville de Montréal confirmait qu’elle s’attendait à des pertes de revenus de plus de 530 M$ durant la crise sanitaire.
La Société de transport de Montréal, elle, ne s’en sort pas mieux. L’organisme parapublic a perdu de grands pans de son achalandage en début de crise.