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Grève au Port de Montréal: Québec exhorte Ottawa à intervenir

Des travailleurs manifestent après le déclenchement d’une grève générale illimitée annoncée par le syndicat des débardeurs du port de Montréal.
Photo: Pablo A. Ortiz/Archives Métro

Trois semaines après le déclenchement de la grève au Port de Montréal, le gouvernement du Québec envoie un signal d’alarme. Dans une lettre adressée à leurs homologues fédéraux, les ministres provinciaux de l’Emploi et de l’Économie exhortent Ottawa à intervenir au plus vite.

«Étant donné les conséquences pour tout le Canada, nous vous faisons part de nos préoccupations concernant les effets du conflit de travail sur la chaîne d’approvisionnement économique du Québec, de l’Ontario et de l’est du Canada», ont écrit les ministres Jean Boulet et Pierre Fitzgibbon en début de semaine dernière.

La demande d’intervention s’apparente à la sortie de cinq importants organismes économiques québécois lundi. Ceux-ci exigent que la ministre du Travail, Filomena Tassi, accélère le rythme de négociations «dans les plus brefs délais».

Les débardeurs du Port de Montréal font grève depuis le 27 juillet. Lundi, ils ont déclenché un moyen de pression supplémentaire, une grève générale illimitée.

Échue depuis la fin 2018, la convention collective des débardeurs prévoit des disponibilités de 19 jours sur 21. Il s’agit d’un véritable point d’achoppement des discussions.

Il y a quelques jours, l’Association des employeurs maritimes a révisé à la baisse les salaires des employés du Port.

«19 000 emplois directs»

La ministre Tassi et sa collègue au Développement économique, Mélanie Joly, ont refusé de faire suite aux demandes de la sphère économique la semaine passée.

«Le gouvernement du Canada soutient le processus de négociation», avait d’ailleurs indiqué un porte-parole.

Or, selon le ministre québécois du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, chaque jour de grève au Port de Montréal entame un peu plus la santé économique de la région.

«Ces activités représentent 19 000 emplois directs, indirects et induits, et elles sont au cœur d’un écosystème économique réunissant les importateurs et exportateurs canadiens, dont 6 300 entreprises en transport et logistique», écrit-il.

«Nous demandons la poursuite des efforts du gouvernement fédéral visant à favoriser le dialogue entre les parties dans le but qu’elles parviennent rapidement à une entente négociée.» – Extrait de la lettre des ministres Boulet et Fitzgibbon

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