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Rentrée scolaire: il faut accélérer le processus de dépistage, selon Arruda

Horacio Arruda ne veut pas de deuxième vague à Montréal.
Le directeur national de santé publique, Horacio Arruda. Photo: Josie Desmarais/Métro

Alors que la rentrée scolaire bat son plein au Québec, le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, a souligné jeudi l’importance d’accroître la rapidité avec laquelle les citoyens reçoivent un résultat à la suite d’un test de dépistage pour le coronavirus.

La rentrée scolaire commence à peine que l’on recense déjà des cas positifs au coronavirus dans certaines écoles de la province. Trois cas ont notamment été confirmés jeudi dans des écoles du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île, dans l’Est de Montréal. Il s’agit de trois employés oeuvrant chacun dans une école distincte du secteur, une situation qui inquiète des syndicats d’enseignement.

«Avec l’ouverture des écoles, ce sera important d’avoir une meilleure capacité [de dépistage]. C’est un enjeu crucial parce que les gens qui vont être de retour à la maison une fois testés vont devoir savoir s’ils sont positifs ou non afin de savoir s’ils peuvent retourner à l’école», a déclaré jeudi le Dr Arruda lors d’une conférence de presse à Laval.

L’exemple de Laval

La région réussit d’ailleurs à livrer les résultats des tests de dépistage qu’elle effectue dans un délai moyen de 24 à 36 heures, soit plus rapidement que la moyenne des autres régions de la province. Laval compte pourtant 6264 cas recensés de coronavirus et 677 décès, ce qui en fait l’une des régions les plus affectées par la pandémie, après Montréal et la Montérégie.

«On entend parler d’histoires de gens qui attendent sept jours avant d’avoir un résultat. Mais à Laval, pour des raisons organisationnelles, des choses ont été mises en place et on a réussi à maintenir ce niveau-là de rapidité», a souligné M. Arruda.

Plusieurs défis attendent toutefois la région, qui appréhende de nouvelles éclosions dans le contexte de la rentrée scolaire, mais aussi en raison d’un certain relâchement du respect des mesures sanitaires par une partie de la population. Il y a quelques semaines, une éclosion de coronavirus a eu lieu en raison d’une fête de jeunes dans le secteur.

«On espère qu’on pourra maintenir ce rythme avec la réouverture des écoles. Mais évidemment, s’il y a une croissance de la demande, nous devrons ajuster chacune de nos étapes [dans le dépistage] pour éviter que ça nous prenne plus de temps avant d’avoir les résultats», a indiqué le directeur de la santé publique au CISSS de Laval, Jean-Pierre Trépanier.

Accélérer le dépistage

La Santé publique analyse d’ailleurs actuellement différentes mesures qui pourraient accélérer le «long processus» qui mène à la livraison des résultats des tests de dépistage, a souligné le Dr Arruda. La possibilité éventuelle d’utiliser des échantillons de salive pour détecter la COVID-19 est notamment prometteuse, selon M. Trépanier. Il s’agirait d’une alternative plus rapide et moins coûteuse au système actuel, selon divers experts. Elle n’est toutefois pas encore appliquée au Québec.

«Nous contrôlons la situation, mais le virus peut revenir. Il faut être prêt pour la deuxième vague. Mais surtout, les gens doivent respecter les mesures pour prévenir les infections dans des partys et des rassemblements familiaux.» -Horacio Arruda

«Un point tournant»

Pour une deuxième journée consécutive, la Santé publique a recensé jeudi plus de 100 nouveaux cas de coronavirus. Le dernier bilan fait ainsi état de l’ajout de 111 nouveaux cas en 24 heures. Un nouveau décès s’est aussi ajouté pendant cette période, de même que deux autres survenus avant le 20 août. Cela porte le total de personnes ayant perdu la vie en raison de la COVID-19 au Québec à 5750. On rapporte aussi cinq nouvelles hospitalisations, pour un total de 115.

«On est à un point tournant dans notre lutte contre la COVID-19 […] Et je pense que la pire des choses qui pourrait nous arriver, ce serait d’oublier ce qui s’est passé et de considérer que parce qu’il n’y a pas beaucoup de cas, il faut relâcher les choses», a souligné Horacio Arruda. Ce dernier a ainsi réitéré l’importance de respecter les règles sanitaires en vigueur, notamment celle de la distanciation physique dans des rassemblements.

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