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L’association des microbiologistes préoccupée par les fausses informations

Des personnes portant un masque dans le métro de Montréal.
Des personnes portant un masque dans le métro de Montréal. Photo: Josie Desmarais/Métro

L’Association des microbiologistes du Québec (AMQ) déplore les fausses informations véhiculées par des «prétendus experts en microbiologie» et demande un meilleur encadrement de leur profession.

L’association, qui regroupe entre 400 et 450 microbiologistes, se dit préoccupée après avoir reçu une centaine de plaintes concernant des individus qui critiquent les mesures sanitaires sur les réseaux sociaux.

«Plusieurs personnes se sentant investies d’une expertise […] offrent des réponses faciles, des réponses toutes faites. Ce qui est extrêmement alléchant pour le public dans une période d’incertitude où l’on veut des réponses à nos questions», indique Dr Christian Jacob, président de l’AMQ.

Selon lui, ces fausses informations sont un «danger» pour la population, car le doute s’installe.

Ainsi, les gens perdent confiance en la science et par ce fait en la profession de la microbiologie d’après M. Jacob.

Une situation complexe en pleine pandémie mondiale du coronavirus.

Ces personnes s’autoproclamant experts «vont s’appuyer sur des concepts qui souvent vrais, mais les liens entre eux ne vont pas être très solides et les conclusions sont souvent complètement farfelues», explique M. Jacob.

«Ça se veut être des questions faciles à des réponses complexes.» – Dr Christian Jacob, président de l’AMQ

D’après les plaintes qu’il a consultées, le président de l’AMQ souligne que plusieurs portaient sur la question du port du masque.

«Ce qu’on dit, c’est que le port du masque est complètement inutile et dangereux pour le public. Alors que j’ai beau chercher, je ne trouve aucune preuve d’une telle chose», indique-t-il à Métro.

Outre le port du couvre-visage, le vaccin est un sujet où beaucoup de fausses informations circulent.

Une reconnaissance de la profession

«Vous ne pourriez pas avoir des gens qui se prétendent ingénieur ou médecin qui donnent des informations de la sorte», note M. Jacob.

L’une des pistes de solution avancée par l’AMQ serait d’encadrer la profession de microbiologiste, car actuellement, «n’importe qui peut se dire microbiologiste», rappelle M. Jacob.

Depuis 2013, l’AMQ fait des démarches pour faire reconnaître la profession. Christian Jacob veut «rouvrir la discussion avec la ministre Danielle McCann qui est nouvellement responsable des lois professionnelles».

Le président indique tout de même que l’AMQ est «très avancée» dans ce dossier, avec une possibilité d’inclure les microbiologistes dans l’ordre des chimistes déjà existant.

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