GNL Québec: un premier BAPE limité dans ses mandats et son emplacement
Le Bureau d’audiences publiques en environnement (BAPE) persiste et signe. Son étude du projet de liquéfaction du gaz de GNL Québec ne se tiendra qu’à Saguenay, en plus de n’aborder qu’un seul projet: l’usine de liquéfaction située près du fjord.
L’«avenir nous dira» si l’organisme recevra un mandat sur l’analyse du potentiel gazoduc accroché au projet. C’est du moins ce qu’a indiqué la conseillère en communication Julie Olivier, lors d’un brieffage technique du BAPE, vendredi.
GNL Québec prévoit en premier lieu l’installation d’un complexe de liquéfaction du gaz naturel, en bordure de la rivière Saguenay. C’est ce projet sur lequel se penchera d’abord le BAPE, mandaté en ce sens pas le gouvernement du Québec.
Mais l’entreprise derrière Énergie Saguenay souhaite acheminer le produit d’Alberta en plus de le transporter dans un gazoduc. Cet aspect du projet ne se trouve pas dans le cahier des tâches pour le moment.
Pour le responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada, Patrick Bonin, le gazoduc aurait «absolument» dû s’inscrire dans cette première analyse du projet.
Uniquement à Saguenay
Le BAPE maintient aussi sa décision de ne pas mener d’audiences à l’extérieur de Saguenay. L’envoi de questions sur le Web sera d’ailleurs possible, convient l’organe indépendant.
«Dans la tradition du BAPE, les audiences se déroulent à l’endroit où est prévu le projet, souligne. Il faut aussi conclure d’une certaine équité. Pourquoi ça serait à Québec, Montréal, en Abitibi, au Bas-Saint-Laurent?», a soutenu vendredi le porte-parole du BAPE, Pierre Turgeon.
Il faudrait une «circonstance exceptionnelle» pour tenir les consultations à l’extérieur de la région visée, attestent d’ailleurs les règlements de l’organisme.
Le BAPE avait détaillé le déroulement de ses audiences publiques au début du mois. L’étude en quatre points de l’usine de liquéfaction est prévue.
Les commissaires se pencheront sur l’«insertion du projet dans son milieu d’accueil», le «transport et les infrastructures maritimes», les «émissions de gaz à effet de serre et leurs impacts», ainsi que les «enjeux économiques et sociaux» de l’usine.