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Garderies en milieu familial: l’entente avec le gouvernement est acceptée

Un enfant joue dans une garderie
Photo: Archives, Denis Germain, Métro

Lundi soir, l’entente de principe entre le syndicat et le gouvernement pour le milieu familial régi et subventionné a été acceptée à 82,4%. La grève illimitée dans les garderies en milieu familial avait pris fin il y a une semaine. 

Au total, ce sont donc 82,4% des membres du syndicat des intervenantes en petite enfance du Québec qui ont voté «oui» à la proposition du ministère de la Famille. 

C’est ce qu’a dévoilé Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ, en direct sur la page Facebook de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ)

«C’est le fruit d’une mobilisation exceptionnelle au Québec, s’est réjouie la présidente du syndicat. On a retrouvé la magnifique solidarité que nous avons connue lors de la syndicalisation des RSE.»

Notons que ce vote fait suite à l’entente de principe intervenue le dimanche 27 septembre dernier entre le ministère de la Famille et la FIPEQ-CSQ. 

S’il n’y avait pas eu d’entente entérinée en ce lundi soir, le syndicat n’aurait pu rien faire jusqu’aux prochaines négociations en 2023.

Que change l’entente?

L’entente confie le calcul de la rémunération à un comité parrainé par un expert indépendant.

Ses conclusions s’appliqueraient le 1er avril 2022. Mais le ministère a accepté de bonifier sa dernière offre à 13,11$ l’heure pour l’année 2019-2020 en guise d’avance sur l’ajustement monétaire.

«Nous sommes déçus de ne pas avoir obtenu nos 16,75$, mais je me réjouis que tout sera sur la table face au Comité de rémunération», a réagi Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ. Les travaux du Comité débuteront le mois prochain. 

L’entente entre le syndicat et le gouvernement prévoit une augmentation de la subvention, comme le voulait la FIPEQ. Celle-ci s’élève à 11,8% sur 4 ans, soit près de 3% par année en moyenne, apprend-on dans un document rédigé par Érik Bouchard-Boulianne, économiste à la CSQ. 

La première offre du ministre en décembre 2019 était de 6,5% sur 5 ans. L’offre finale avait quant à elle atteint le 8,6% sur 4 ans. 

De plus, l’accord prévoit le retrait de la plainte pour entrave aux activités syndicales logée par la Fédération en juin.

Le litige portait sur la promesse du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, de payer la contribution parentale de 8,35$ par jour pour les parents choisissant de ne pas envoyer leur enfant au service éducatif en milieu familial.

Notons que le pourvoi en contrôle judiciaire poursuit son cours. Ce pourvoi vise à invalider le décret du gouvernement et le forcer à rembourser les membres.

Pas des gardiennes

Le syndicat s’est également entendu avec le gouvernement pour la parution de deux guides administratifs afin de mieux encadrer ses membres. On note entre autres un élargissement de la notion de «proche aidante», celle-ci n’étant plus limitée à un parent. 

Finalement, leur demande concernant la directive sur les enfants de la RSE ( de moins de 9 ans) sera traitée comme prioritaire. Et ce, dès la signature de l’entente. Celle-ci vise à permettre à ces enfants d’être présents à certains moments de la journée sans compter dans le ratio. 

«Nous ne sommes pas des gardiennes!», a réitéré Mme Grenon dans sa vidéo. Elle a ensuite déploré que certains propos «rétrogrades» du ministre de la Famille aient beaucoup affecté les intervenantes en petite enfance du Québec (elles sont 99 % de femmes). 

«Je lance un appel au calme. (…) Nous souhaitons être respectées, écoutées et entendues pour la suite du processus avec le comité sur la rémunération.» – Valérie Grenon

Les négociations duraient depuis des mois

Rappelons que l’entente de principe avait suivi cinq journées de grève générale illimitée. Le syndicat et le gouvernement se trouvaient à la table de négociation depuis des mois.

Les garderies familiales affiliées à la CSQ avaient également participé chacune à leur tour à des grèves rotatives au Québec

La FIPEQ réclamait des salaires plus élevés pour les intervenantes. Il déplorait en outre ne pas obtenir de compensation pour la production de «dossiers de l’enfant», des documents exigés par le ministère de la Famille et qui accaparent beaucoup de temps supplémentaire, selon la centrale. Sur ce dernier point, le syndicat a obtenu deux journées pédagogiques. 

Rappelons que la FIPEQ CSQ est l’organisation syndicale la plus représentative en petite enfance. Elle représente près de 13 000 membres à travers le Québec. Celles-ci travaillent dans les centres de la petite enfance (CPE) ou en milieu familial (RSE) régi et subventionné.

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