Hospitalisations: la tendance «s’est inversée», se réjouit Québec
Québec se félicite de voir que deux semaines après le resserrement des mesures sanitaires, la tendance des hospitalisations s’améliore. Si la tendance «s’est inversée», le ministre Christian Dubé lance un avertissement: on n’est pas sorti du bois.
C’est ce qu’a laissé entendre vendredi le ministre de la Santé et des Services sociaux, en direct de Montréal. Il réagissait aux projections diffusées le matin même par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux.
La semaine dernière, ces prédictions laissaient entendre que les hôpitaux du Grand Montréal déborderaient dans un mois.
Les statistiques ont été revues à la baisse vendredi. «Si le taux de transmission demeure constant, un dépassement des capacités hospitalières dédiées à la COVID-19 apparaît maintenant peu probable», ont indiqué les experts de l’INESSS.
«Ça montre que les efforts donnent des résultats», a souligné le ministre Dubé, avant d’appeler les Québécois à la prudence pour les deux prochaines semaines, au moins.
«Ce dont on a besoin, c’est une marge de manoeuvre. Et la marge de manoeuvre en ce moment dans les hôpitaux, on ne l’a pas.» – Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux
Limiter les contacts
Pour aller chercher cette fameuse «marge de manoeuvre», Québec demande à chacun de limiter ses contacts. Plus précisément, la moyenne de contacts «significatifs» par personne, par jour doit passer de 5 à 4, soutient M. Dubé.
«Ça ferait une très grosse différence. […] Ce n’est pas un si gros effort que ça», a-t-il évoqué.
Mais qu’est-ce qu’un contact significatif? Une conversation de plus de quinze minutes à l’intérieur des deux mètres, par exemple. «Au travail, est-ce que vous respectez la distanciation?», a demandé le directeur national de santé publique, Dr Arruda, précisant qu’un contact significatif est vite arrivé.
Selon des données de l’Institut national de santé publique du Québec, les contacts significatifs surviennent le plus souvent à la maison, à l’école ou au travail.
À mi-chemin d’une période de resserrement de 28 jours, le ministre de la Santé convient que les Québécois ne reviendront pas à la «normalité» de cet été à la fin du mois. «Est-ce que la tendance qu’on est en train de développer peut nous aider à enlever certaines mesures? Je pense que oui», a-t-il signifié.