Québec: pas de tramway dans sa forme actuelle, statue Bonnardel
Coup dur pour le projet de tramway à Québec. Le ministre des Transports, François Bonnardel, «ne donnera pas son aval» au projet si des améliorations n’y sont pas apportées.
Cette décision arrive au lendemain du dépôt du rapport du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Long de plus de plus de 400 pages, le document critique plusieurs choix faits par l’administration municipale. Il se termine en demandant à Québec de retourner à la table à dessin.
Selon le ministre Bonnardel, le réseau de transport en commun favorisé par la Ville devra à tout prix rester un tramway, mais il devra aussi desservir plus d’usagers, notamment en banlieue.
«Maintenant, je ne repousse pas le projet aux calendes grecques. Il doit se faire», a indiqué l’élu, mardi matin. Un second BAPE ne sera pas nécessaire, a-t-il ajouté.
Le tracé central du tramway, prévu de Cap-Rouge à Charlesbourg, ne dessert pas certaines banlieues, au nord, ni les municipalités de la Rive-Sud de Québec. «Le tracé comme tel sera assurément discuté», a précisé le ministre Bonnardel, en direct du parlement.
Quelles améliorations?
Hier, le principal porteur du projet à Québec, le maire Régis Labeaume, avait fustigé le rapport du BAPE, qui recommande notamment d’étudier d’autres modes de transport comme un service rapide par bus ou même un tracé de métro.
«Il s’agit d’un rapport biaisé, erroné et tronqué», avait-il indiqué. À ses yeux, le tramway est la seule option qui se colle aux particularités de la capitale.
Un point de vue partagé par le ministre des Transports, qui avait aussi participé aux travaux du bureau de projet sur le réseau structurant de Québec. «Le tramway est selon moi le modèle le plus adéquat. […] Il est hors de question d’utiliser le métro», a indiqué M. Bonnardel, qui s’engage par ailleurs à rencontrer le maire «dans les prochains jours» pour mener à terme le projet.
«J’ai des idées.» – François Bonnardel, sur les améliorations nécessaires au projet de tramway
Quant au coût final du projet, le ministre prône la ligne dure. Même avec des «améliorations», le réseau structurant devra respecter l’enveloppe d’origine.