La COVID-19 moins létale dans les CHSLD cet été
Pour des raisons «pas encore entièrement élucidées», la COVID-19 a moins tué cet été qu’à la première vague au Québec. Et ce, même dans les CHSLD.
Selon une étude parue mardi sur le site de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le taux de létalité de la maladie est passé d’environ 10% durant la première vague à 1% dans la période estivale – juillet à septembre.
Même dans les CHSLD, la COVID-19 s’est avérée létale environ 25% du temps. C’était 40% lors de la première vague, quand la transmission a frappé de plein fouet ces établissements.
«Le phénomène de diminution de la létalité parmi les cas de COVID-19 est observé aussi dans d’autres juridictions, mais les causes de cette baisse ne sont pas encore entièrement élucidées», précise dans sa note l’INSPQ.
Interrogé sur ces données, l’expert en épidémiologie Benoît Mâsse constate une «meilleure prise en charge» des patients depuis la première vague.
«C’est nettement mieux. Collectivement, sur la planète, avec tous les échanges, ça s’est amélioré», affirme-t-il.
«On est capable d’en sauver beaucoup plus.» – Benoît Mâsse, professeur titulaire à l’École de santé publique de l’Université de Montréal
Deuxième vague
Le groupe de recherche derrière l’étude laisse entendre qu’il publiera à nouveau des données pour la deuxième vague. Le nombre de décès a repris à la hausse dans les derniers jours au Québec. Dans les sept derniers jours, selon les données de l’INSPQ, la province a rapporté environ 18 nouveaux décès quotidiens.
Dans les CHSLD, d’ailleurs, la courbe de létalité chez les plus de 80 ans a repris à la hausse dans les dernières semaines de l’étude.
Quant à la population hospitalisée, son taux de létalité a repris à la hausse cet été chez les 80 à 89 ans. La tranche d’âge suivante – 90 ans et plus – n’a presque pas enregistré de diminution. Le plateau demeure dangereusement élevé (40 à 50%) depuis l’arrivée de la pandémie au Québec.
– En collaboration avec Laurent Lavoie