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Le Québec s’attaque aux variants du coronavirus

COVID-19
Une travailleuse de la santé portant de l'équipement de protection individuel contre la COVID-19 Photo: Brook Mitchell/Getty Images

Québec part à la chasse aux variants. L’institut national de santé publique du Québec (INSPQ) analysera environ trois fois plus d’échantillons du coronavirus dans les prochains mois afin de contrôler la transmission de ces mutations.

L’organisme public indépendant en a fait l’annonce vendredi. En 2021, les équipes souhaitent analyser 65 000 échantillons positifs au coronavirus. Leur objectif: «repérer rapidement les mutations du virus».

Depuis le printemps dernier, Québec a fait le «séquençage génomique» de 7000 échantillons positifs à la COVID-19. Cette pratique consiste à analyser les composants d’un virus pour déterminer s’il présente des différences importantes avec le virus d’origine. Ces 7000 cas représentent moins de 3% des échantillons positifs au Québec depuis mars.

À partir de la fin du mois de février, l’INSPQ croit pouvoir hausser sa capacité de «séquençage» à 10% des échantillons. L’intensification des activités nécessitera un budget de plus de 11 M$. De ce montant, 6,3 M$ proviendront du gouvernement provincial.

«Tous les jours on monte notre cadence actuellement», a spécifié lors d’un breffage technique le microbiologiste en chef du Laboratoire de santé publique du Québec, Michel Roger.

L’INSPQ ne procédera pas de façon aléatoire. Il doit plutôt cibler des groupes à risque d’infection aux variants, dont les voyageurs. Dans le contexte, a précisé Dr Roger, un échantillonnage de 10% est suffisant.

«Quand on va passer à 10%, on va être dans [les États] les plus hauts. Quand on prend en compte qu’on va cibler les groupes à risque, ça augmente notre capacité de trouver les variants. Si tu dis que tu séquences n’importe quoi, là, tu as moins de chance.» – Michel Roger, microbiologiste en chef du Laboratoire de santé publique du Québec

«Catastrophique»

La Santé publique analyse les variations au virus SARS-CoV-2 depuis avril. Jusqu’à maintenant, rien ne laissait croire que les mutations du virus étaient suffisantes pour affecter la transmission de la COVID-19 dans la province.

Mais l’arrivée d’un variant britannique plus contagieux mobilise les équipes sanitaires. Québec a d’ailleurs repéré huit cas infectés par ce virus mutant anglais.

«On n’est pas inquiet pour l’instant. […] Nous savons que ça peut se transmettre vite, et c’est pour ça qu’on fait cette annonce aujourd’hui: pour contrôler le variant», a signifié Dr Roger, vendredi.

Jeudi après-midi, le premier ministre du Québec avait évoqué les dangers d’une transmission rapide du variant.

«Si le variant s’installait au Québec comme au Royaume-Uni, ça serait la catastrophe dans nos hôpitaux», avait-il alerté. On compte plus de 1200 hospitalisations actives liées à la COVID-19 actuellement au Québec.

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