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Variants: «les prochaines semaines pourraient faire mal»

Le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné du ministre de la Santé, Christian Dubé
Le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné du ministre de la Santé, Christian Dubé Photo: Josie Desmarais/Métro

Montréal est assise sur un baril de poudre alors que les variants du coronavirus se multiplient, selon les oppositions à l’Assemblée nationale. François Legault convient que «les prochaines semaines pourraient faire mal».

«On peut s’attendre à encaisser dans les prochaines semaines», a convenu jeudi le premier ministre, qui tenait une mêlée de presse à Québec. Son gouvernement augmentera donc les mesures de «criblage» des variants à Montréal.

Mercredi, la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, confirmait la présence d’une quarantaine de cas potentiels des variants dans la métropole. C’est aussi là, à Montréal, que la plupart des variants confirmés circulent.

«On est dans un palier rouge très franc et surtout en alerte dans l’introduction possible de variants», soulignait Dre Drouin, mercredi. Une affirmation à laquelle François Legault adhère.

«Il y a un risque pour le mois de mars», a-t-il réitéré.

Pour limiter la transmission des variants, le gouvernement provincial s’engage à accélérer le criblage des tests. «Ce que j’ai demandé, c’est qu’au moins dans le Grand Montréal on le fasse 100% la semaine prochaine», a signifié plus tard dans la journée le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Le criblage est une méthode de détection qui consiste à analyser des tests positifs à la COVID-19 pour y receler ou non les variants du virus en circulation.

Cri d’alarme

Somme toute, la quantité de variants confirmés reste basse au Québec. La Santé publique rapporte 11 cas de variants, alors que d’autres provinces canadiennes en rapportent au-delà de 100. Mais le portrait est faussé, croient les groupes d’oppositions provinciaux.

Jeudi, le porte-parole en matière de santé du Parti Québécois, Joël Arseneau sonnait l’alarme.

«J’ai bien peur que quand on va aller voir l’ampleur de la transmission du nouveau variant à Montréal, bien, la courbe va avoir déjà commencé à augmenter. C’est ça qui nous pend au bout du nez», a averti l’élu péquiste.

Pour la cheffe de l’opposition officielle, Dominique Anglade, l’unique solution réside dans une «véritable chasse aux variants». «L’incapacité du gouvernement à anticiper fait en sorte qu’aujourd’hui, on est encore trois coups en retard», avait-elle signifié à Québec, en matinée.

Le premier ministre Legault soutient que la chasse est déjà en marche. Le pourcentage de tests «séquencés» aurait d’ailleurs augmenté à 8,5%. Fin-janvier, c’était 3%, selon le Laboratoire de santé publique du Québec.

Au contraire du criblage, le «séquençage génomique» consiste à analyser les composants d’un échantillon pour déterminer si le virus détecté présente des différences importantes avec celui d’origine. L’exercice permet notamment de détecter la présence de variants inconnus. Il nécessite toutefois plus de temps.

«On ne prend pas ça à la légère et on n’est pas satisfait [du 8,5%]. On veut doubler ça», a affirmé le premier ministre lorsqu’interrogé sur les capacités de recherche des variants.

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