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Vaccin: une efficacité apparente de 80% au Québec

Un kit du vaccin de Moderna au centre de vaccination installé au Palais des congrès de Montréal
Photo: Josie Desmarais/Métro

Chez les plus jeunes comme chez les plus vieux, l’efficacité des vaccins offerts au Québec atteindrait environ 80%. Des données qui portent à croire que la décision de reporter la deuxième dose était la bonne, indique le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ).

L’organisme a rendu publiques, jeudi, des données préliminaires sur le taux d’efficacité du vaccin au Québec. Dans les CHSLD, mais aussi chez les travailleurs de la santé, il faut attendre environ trois semaines pour atteindre 80% d’efficacité. Il est encore «trop tôt» pour dire à quel moment ce taux s’abaisse.

Le taux d’efficacité calcule à quel point les personnes vaccinées sont moins susceptibles de contracter la maladie par rapport aux personnes non-inoculées.

Chez les résidents des foyers pour aînés, le taux de 80% apparaît plus tranquillement, ont rapporté mardi les membres du CIQ Gaston De Serres et Nicholas Brousseau. Deux semaines après la vaccination, les chiffres d’efficacité dans les CHSLD se situent plutôt dans les environs de 50%.

«Ça fonctionne bien, a assuré Gaston De Serres lors du breffage technique. C’est une très bonne performance de la première dose.»

Les données préliminaires du CIQ sont moins élevées que celles calculées par les fabricants lors de leurs essais cliniques. Moderna et Pfizer/BioNTech avaient tous deux constaté des taux de plus de 90%.

«Notre analyse n’est pas une étude d’aussi haute qualité que les essais cliniques», a signifié Dr De Serres, qui croit que les chiffres d’efficacité réels au Québec pourraient être meilleurs que ceux constatés depuis le début de la campagne de vaccination.

Toujours un report?

Selon les experts du CIQ, les données présentées jeudi devraient conforter le gouvernement du Québec dans sa décision de reporter la deuxième dose du vaccin.

Les deux produits disponibles actuellement au Québec, Pfizer et Moderna, doivent être administrés en deux doses espacées dans le temps. À travers la Planète, les gouvernements ne s’entendent pas sur la durée de cet intervalle.

Le 14 janvier, Québec statuait: les deux doses de vaccins seraient offertes à 42 jours d’intervalle, au minimum, et à 90, au plus. Ce report – au mois de mars pour certains – était loin d’avoir fait l’unanimité.

Le CIQ soutient qu’il faut profiter des données «encourageantes» de son premier coup de radar. Il suggère à Québec de garder le cap en administrant le plus possible de premières doses au plus grand nombre de Québécois. Déjà, l’ensemble des résidents de CHSLD l’ont reçue.

«Il n’y pas de grande urgence à donner la deuxième», a affirmé Dr De Serres, jeudi.

«Normalement, la durée d’efficacité de la première dose peut durer, même, pendant des années. Ceci étant dit, avec ces vaccins qu’on ne connaît moins, on ne peut pas être certains. Il faut suivre ça de près, mais si l’efficacité se maintient, on n’a pas de presse.» – Gaston De Serres, membre du CIQ

Les variants dans l’angle mort

L’administration des premières doses s’est faite dès le mois de décembre dans la Belle province. La multiplication de variants était vraisemblablement limitée à l’époque.

Or, jeudi, la Santé publique rapportait une quinzaine de cas confirmés d’infections aux variants.

Selon le CIQ, toutefois, leur circulation ne menace pas l’efficacité de l’opération d’immunisation.

«Celui qui semble avoir eu le plus d’impacts, c’est celui en provenance d’Afrique du Sud», rapporte Gaston De Serres. Mais ces impacts n’ont été ressentis qu’avec le vaccin d’AstraZeneca, qui n’est pas encore administré dans la province.

On compte deux infections québécoises au variant B.1.351 issu d’Afrique du Sud.

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