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Resserrement: Québec agit à l’improviste, dénoncent les oppositions

Vaccination obligatoire Dominique Anglade
Dominique Anglade. Photo: Josie Desmarais/Métro

La stratégie adoptée par Québec pour resserrer les mesures sanitaires indispose les groupes d’opposition à l’Assemblée nationale. Ils ont été particulièrement durs, jeudi, à l’égard du gouvernement.

«Hier, le premier ministre se comportait comme s’il était le seul à posséder la vérité. Il donnait l’impression d’un sentiment de supériorité et de condescendance vraiment inopportun», a martelé jeudi la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade, visiblement piquée par le virage à 180 degrés du gouvernement.

La veille, à peine un jour après avoir maintenu que la situation ne justifiait pas de resserrement, le premier ministre François Legault a «mis sur pause» les villes de Québec, Lévis et Gatineau. D’autres régions sont menacées, a-t-il convenu.

Si le resserrement était inévitable, il s’est fait sans avertissement, aux yeux de l’opposition officielle. Un coup dur pour les Québécois, selon Mme Anglade.

«Le gouvernement est en train de jouer au yo-yo avec le moral de la population.» – Dominique Anglade, cheffe du PLQ

Il y a à peine neuf jours, François Legault soutenait que le Québec «résist[ait] à la troisième vague». Puis, vendredi, le premier ministre convenait que cette troisième hausse des cas était bel et bien arrivée.

«Comment les gens sont censés suivre?»

Le reconfinement de Québec, Lévis et Gatineau entre en vigueur jeudi soir. Pour une dizaine de jours, les trois villes vivront sans commerces non essentiels, sans école et avec un couvre-feu à 20h.

Chez Québec solidaire, on dénonce un manque de préparation du gouvernement Legault.

«Ce qui m’inquiète le plus dans les annonces d’hier, ce n’est pas les enjeux de communication politique de François Legault, c’est l’effet que ça va avoir sur l’adhésion des Québécois et des Québécoises aux mesures de la Santé publique», a souligné le co-porte-parole du deuxième groupe d’opposition, Gabriel Nadeau-Dubois.

«Comment les gens sont censés suivre?», s’est interrogé à voix haute l’élu de Gouin.

À Montréal, les infections continuent de se multiplier. De 270 nouveaux cas il y a deux jours, le total montréalais est passé à 350 hier. Mais la situation est sous contrôle, signifiait François Legault en point de presse.

«Depuis un mois, à Montréal, on se situe entre 300, 350 cas par jour, donc il n’y a pas de doublage du nombre de cas», disait-il mercredi soir.

Rien de rassurant, souligne le porte-parole du Parti québécois en matière de santé, Joël Arseneau.

«Je ne vois pas le gouvernement, aujourd’hui, partager ces préoccupations-là en s’enferrant dans des décisions qui sont contestables sur l’idée, par exemple, du retour à l’école des jeunes à tous les jours, ou encore l’ouverture des lieux de culte à 250 personnes», a-t-il avancé jeudi matin.

«Alors, est-ce qu’on va subir les conséquences d’ici une semaine ou 10 jours? Je ne sais pas. J’espère qu’on n’en arrivera pas là, mais je trouve qu’il y a une certaine insouciance du gouvernement.» – Joël Arseneau, député péquiste des Îles-de-la-Madeleine

Dans les 24 dernières heures, Montréal rapporte 393 nouveaux cas d’infections.

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