La COVID-19 responsable de 5400 décès supplémentaires en 2020
Comparativement à une année normale, 5400 décès supplémentaires ont été enregistrés au Québec en 2020. Cette surmortalité serait attribuable à la pandémie, estime l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) dans une étude publiée jeudi.
«Malgré toutes les mesures mises en place pour éviter les décès, la pandémie a entraîné une mortalité beaucoup plus importante par rapport à une année moyenne», constate l’auteure principale de l’étude, Marie-Hélène Guertin.
La surmortalité, c’est la mesure du nombre de décès au-delà de ce qui serait attendu lors d’une «période normale». Au Québec, on a recensé 64 025 décès de toutes causes entre le 23 février 2020 et le 2 janvier 2021. Si l’on se base sur les huit années précédentes, le nombre de morts attendues est de 58 625, selon l’INSPQ.
Lors de la période étudiée, 8 489 personnes sont décédés de la COVID-19, ce qui surpasse la surmortalité estimée. Cela s’explique par la diminution des autres causes de décès.
«On sait par exemple que, contrairement aux années antérieures, la grippe saisonnière a beaucoup diminué en mars 2020 et a été absente à l’automne. En effet, la circulation de l’influenza a chuté de façon très importante après la mise en place des mesures de distanciation.»
Estimation adéquate
L’INSPQ estime que le Québec «n’a pas sous-estimé les décès déclarés de COVID-19». Dans la province, on attribue la COVID-19 comme cause de décès, que le virus en soit la cause principale ou non.
Une surmortalité de 25% a été observée au cours de la première vague de la COVID-19, entre le 22 mars et le 27 juin 2020. Les ainés de 80 ans et plus ont été particulièrement touchés, dont un nombre de résidents dans les CHSLD.
La surmortalité au sein de ce groupe d’âge a été «moindre» au cours de la deuxième vague.
Sans décès
Jeudi, le Québec enregistre un troisième jour consécutif sans aucun décès lié à la COVID-19. Une personne décédée avant le 10 juin s’ajoute toutefois au tableau.
Le bilan quotidien affiche 161 nouveaux cas, alors que 153 cas avaient été déclarés mercredi. Cette augmentation est toutefois normale, les chiffres du début de la semaine étant toujours plus faibles à cause du nombre plus bas de dépistages. La tendance à la baisse se poursuit dans les hôpitaux, qui comptent 178 personnes hospitalisées (-14) dont 41 aux soins intensifs (-4).
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