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Retrait du port du masque dans les lieux publics d’ici la mi-avril

Photo: Josie Desmarais/Métro

Le port du masque ne sera plus obligatoire dans les lieux publics dès la mi-avril, à l’exception des transports en commun, annonce le gouvernement du Québec.

De plus, sous recommandation de la Santé publique, les assouplissements prévus le 14 mars pourront être levés plus tôt, soit le samedi 12 mars prochain. Si les dates précises seront confirmées ultérieurement en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique, la Santé publique propose un calendrier pour le retrait graduel du port du masque.

À compter du lundi 7 mars, comme déjà annoncé, le port du masque ne sera plus requis en classe ou au service de garde pour les élèves lorsqu’ils sont assis.

Au plus tard à la mi-avril, avec un préavis de 10 jours, la Santé publique prévoit lever l’obligation de porter un masque dans tous les lieux publics sauf dans les transports en commun. Ces lieux incluent l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur comme les cégeps et les universités.

Au plus tôt au mois de mai, toujours avec un préavis de 10 jours, le masque ne sera plus obligatoire dans les transports publics.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux souligne que malgré le retrait graduel de l’obligation de porter le masque, ce dernier reste un outil efficace pour réduire la transmission des virus. «Le port du masque fera partie de l’ensemble des bonnes pratiques à conserver et demeurera recommandé dans certaines circonstances», ajoute-t-on. 

On cite les exemples suivants: lorsqu’une personne présente des symptômes s’apparentant à ceux de la COVID-19,  lors d’interactions sociales durant les cinq jours suivants une période d’isolement et lors d’interactions sociales pour les personnes immunosupprimées.

Levée de la plupart de mesures

Par ailleurs, le gouvernement du Québec annonce qu’il devance les assouplissements prévus le 14 mars au 12 mars prochain. «Ce devancement, qui permettra à la population, aux organisateurs et aux commerçants de profiter des journées de la fin de semaine avec un minimum de restrictions, est rendu possible en raison de l’évolution de la situation épidémiologique et hospitalière», indique-t-on.

Ainsi, à compter du 12 mars:

  • Capacité d’accueil à 100% dans tous les lieux publics;
  • Aucune limite de capacité par table dans les restaurants, bars, tavernes et casinos;
  • Retour aux heures normales d’activité pour les restaurants, bars, tavernes et casinos;
  • Activités de danse et de karaoké permises;
  • Aucune restriction quant au nombre de participants pour les activités de nature sociale dans une salle louée;
  • Retrait du registre des visiteurs dans les résidences privées pour aînés.

Par ailleurs, il ne sera plus nécessaire de présenter le passeport vaccinal pour accéder aux lieux qui étaient visés par cette mesure.

Le danger du yo-yo

La professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal Roxane Borgès Da Silva met en garde contre le danger des «effets yo-yo» qui sont, dit-elle, d’autant plus difficiles pour la santé mentale que de préserver des mesures sanitaires «déjà bien ancrées dans les mœurs».

«N’est-ce pas une décision prise trop tôt dans un délai très lointain? Le 15 avril, c’est loin. On ne sait pas où on en sera. Est-ce qu’on ne serait pas mieux d’attendre de voir l’évolution de la situation épidémiologique pour être sûr de ne pas donner d’espoir et finalement se rétracter?», demande-t-elle.

Selon Mme Borgès Da Silva, il est difficile de faire des projections sur la situation sanitaire au 15 avril. «D’autant plus qu’on voit que les projections de l’Agence de la santé du Canada nous disent qu’avec les relâchements, on pourrait avoir une résurgence des cas à la fin du mois de mars», précise-t-elle.

Quant aux scénarios les plus optimistes de l’Institut national de santé publique (INSPQ), ils prévoient que la baisse des cas devrait continuer. Or, Roxane Borgès Da Silva rappelle qu’il y a encore plus de 18 000 cas de COVID-19 par jour, selon les estimations de l’étude SIRANO.

De son côté, le virologue Benoit Barbeau croit que le retrait du masque, dépendamment de la situation épidémiologique, entraînera plus de transmission. Il faudra continuer de suivre la situation de près pour ne pas courir un risque trop grand, poursuit-il. 

Or, si la tendance à la baisse se maintient, M. Barbeau pense qu’on peut être confiant. «N’empêche qu’il faut faire très attention pour cette dernière mesure. Avant l’arrivée des vaccins, les masques ont quand même fait une différence très importante», ajoute-t-il. 

À quand la fin de l’urgence sanitaire?

En réaction à l’annonce du gouvernement, Québec solidaire souligne qu’il manque une date importante au calendrier: celle de la fin de l’urgence sanitaire.

«Depuis juin dernier, Québec solidaire propose au gouvernement de faire une loi transitoire pour mettre fin à ce chèque en blanc. Il est de plus en plus injustifiable que le gouvernement maintienne l’urgence sanitaire, on doit passer à autre chose!», a déclaré le responsable solidaire en matière de santé, Vincent Marissal.

Par ailleurs, le député de Rosemont réclame un bilan scientifique sur l’utilité du passeport vaccinal dans la lutte à la COVID-19. «Il faut avoir un portrait juste de l’efficacité du passeport vaccinal, justifié par des critères scientifiques rigoureux», dit-il.

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