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La Santé publique fait appel à la population pour protéger le système de santé

Luc Boileau
Le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau. / Josie Desmarais/Métro Photo: Josie Desmarais/Métro

Face à la présence de nombreux virus respiratoires et à l’arrivée de la saison grippale, qui est attendue avant Noël, la Santé publique revoit ses recommandations et fait désormais appel au «bon sens» des personnes symptomatiques. Il est dorénavant recommandé de s’isoler jusqu’à ce que les symptômes s’améliorent, puis de porter un masque pendant 10 jours tout en limitant ses contacts, notamment avec les personnes vulnérables.

Bien que la situation de la COVID-19 semble s’être améliorée depuis la mi-octobre, malgré une nouvelle augmentation des hospitalisations chez les plus de 80 ans, la Santé publique dit suivre attentivement l’évolution du variant BQ 1.1, qui semble plus contagieux que ses prédécesseurs.

La Santé publique constate par ailleurs la présence de nombreux autres virus respiratoires et en appelle désormais au «devoir moral» de la population pour continuer à protéger les personnes plus vulnérables et le système hospitalier déjà fragilisé par la pandémie.

On ne veut pas juste y aller sur une maladie, mais plutôt sur l’ensemble des virus qui peuvent occasionner ce type de maladie, et avoir une approche qui ne vise pas à vivre avec le virus, mais à vivre avec les virus.

Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique

En point de presse sur l’évolution de la COVID-19, le directeur national de santé publique, le Dr Luc Boileau, a ainsi exposé la nouvelle vision de lutte contre les maladies respiratoires et infectieuses afin d’instaurer une «norme sociale».

«Il faut revoir la façon dont on approche la gestion en ce qui concerne la COVID-19, car ce n’est pas le seul virus qui circule. Il y en a d’autres. Depuis la levée des mesures au printemps, d’autres infections respiratoires ont recommencé à reprendre […] et ça se répercute dans nos centres hospitaliers et dans nos urgences», explique le Dr Boileau.

L’isolement de cinq jours qui était auparavant recommandé laisse désormais place au bon jugement de la population. Qu’une personne s’avère positive ou non à la COVID-19, elle pourra désormais cesser de s’isoler dès que ses symptômes se seront améliorés, mais devra porter un masque pendant 10 jours tout en limitant ses contacts.

«L’importance, ici, c’est d’instaurer une “norme sociale”, une politesse. On ne veut pas arriver au restaurant et celui qui arrive avec nous, il a le nez qui coule, explique le médecin microbiologiste et expert clinique en appui à la gestion scientifique de la pandémie, le Dr Jean Longtin. On est en 2022; tout comme l’alcool au volant n’est plus acceptable, aller dans des endroits non essentiels quand on a des symptômes respiratoires, ça ne l’est pas plus.»

Deux bras, deux vaccins

Le Dr Boileau en a profité pour inviter les populations les plus vulnérables à aller se faire vacciner contre la grippe. Aucune contre-indication n’existe pour les personnes qui souhaiteraient recevoir un vaccin contre la COVID-19 simultanément, ni celles qui souhaitent recevoir en plus une dose de vaccin contre la variole simienne.

Selon la Santé publique, près de 500 000 Québécois à risque et n’ayant jamais été infectés n’auraient pas un statut vaccinal adéquat.

«Cinq cent mille personnes, mettez ça avec des virus qui circulent actuellement, ça peut donner une sauce assez épicée», a lancé le Dr Boileau.

Le directeur explique aussi avoir recommandé au gouvernement de réintégrer les employés du système de santé qui ne sont pas vaccinés.

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