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Les problèmes d’approvisionnement nuiront-ils au Vendredi fou 2022?  

Photo: Svetikd - istock

Si par les années passées le Black Friday canadien suscitait de l’engouement chez les commerçants et les consommateurs, l’histoire risque d’être différente cette année. Un sondage de Statista montre que seulement 28% des Canadiens prévoient profiter des aubaines du Vendredi fou cette année, alors que ce pourcentage atteignait 43% en 2021 et 41% en 2020.

Ce qui pourrait expliquer cette baisse d’intérêt, si on se fie aux données d’une étude de Léger, ce sont les problèmes liés à la perturbation des chaînes d’approvisionnement mondiales. Plus de la moitié des Canadiens, dont les clients potentiels et les commerçants, craignent que ces problèmes aient un impact négatif sur le Vendredi fou.

Parmi les effets néfastes engendrés par cette perturbation des chaînes d’approvisionnement, on compte des prix plus élevés pour certains articles, des délais de livraison augmentés et une réduction de l’offre pour certains produits, notamment l’indisponibilité de certaines tailles et de certaines couleurs de vêtements.

Il est à aussi noter que la perception de la valeur des offres du Vendredi fou suit une baisse annuelle. Après le Vendredi fou de 2018, 14% des Canadiens considéraient avoir trouvé une bonne offre, tandis qu’après celui de 2021, seulement 10% des Canadiens rapportaient avoir profité d’une aubaine satisfaisante.

L’avancée des cybercommerces

Le dernier Vendredi fou a vu un record des achats effectués en ligne par rapport aux achats faits en boutique: en moyenne, les Québécois ont dépensé près de trois fois plus en ligne qu’en magasin.

Bien que la pandémie semble expliquer le fait que les clients ont préféré faire leurs achats depuis leur foyer, ce sont surtout la perception selon laquelle l’éventail de choix serait plus vaste en ligne et l’idée que les prix y seraient meilleurs qui motivent les gens à éviter de se rendre en magasin.

Le centre-ville retrouvera-t-il sa frénésie?

Avec un centre-ville montréalais qui tente de sortir de sa «COVID longue», un retour des longues files et de l’achalandage monstre typique du Vendredi fou aideraient le cœur métropolitain à se revitaliser.

Malgré les sondages qui prévoient une baisse de participation, certains commerçants croient que la clientèle sera au rendez-vous. C’est le cas d’Alysson Kelly, responsable commerciale de la Boutique Fringues, une friperie du centre-ville appartenant à l’organisme Y des femmes de Montréal. Avec des rabais allant jusqu’à 50% et l’absence de mesures sanitaires, Mme Kelly s’attend à recevoir beaucoup de clients.

«On s’attend à une grosse journée en magasin cette année. Les gens sont plus ouverts à reprendre leurs habitudes pré-COVID», dit-elle.

Restez à l’affût pour le vox pop vidéo de Métro qui fera le compte rendu du Vendredi fou 2022 au centre-ville de Montréal sur nos réseaux sociaux dès vendredi.

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