Abolition des élections scolaires: les dirigeants des commissions scolaires se rencontrent le 13 mai
Les directeurs généraux et présidents des commissions scolaires du Québec se rassembleront la semaine prochaine pour discuter de la position officielle à prendre en lien avec la volonté du gouvernement d’abolir les élections scolaires.
TC Media a appris que les dirigeants des 60 organisations francophones de la province ont rendez-vous dans un hôtel de Québec, le 13 mai, dans le cadre d’une rencontre spéciale convoquée par la Fédération des commissions scolaires du Québec.
«On veut faire valoir au gouvernement l’importance de notre gouvernance, parce que, présentement, toutes les études disent qu’elle est efficiente. Le seul élément [qui accroche], c’est le taux de participation [aux élections]», indique le président de la Commission scolaire des Draveurs (CSD) à Gatineau, Claude Beaulieu.
Selon le ministre de l’Éducation, le taux de participation de 4,86% au scrutin de novembre dernier démontre que le modèle actuel est désuet. François Blais songe à remplacer les élus des conseils de commissaires par des membres de conseils d’administration nommés.
«Il y aurait un manque au niveau de la démocratie, soutient M. Beaulieu. On le voit présentement avec les centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS). Ce sont des gens qui sont nommés par le ministre. Je pense qu’on va perdre beaucoup au niveau de la gestion de proximité, si on y va avec un tel modèle de gouvernance.»
Les membres de la Fédération des commissions scolaires entendent persuader le gouvernement que la solution de rechange «simple et facile» au modèle actuel est l’arrimage des élections scolaires à celles municipales.
Le ministre de l’Éducation a toutefois récemment fermé la porte à cette avenue, affirmant «qu’on n’en est plus là».
«Je pense qu’au niveau de la démocratie scolaire, tout le monde serait gagnant. Et il y aurait une bonne participation. Est-ce que le ministre a peur de la réaction de l’Union des municipalités?» questionne le président de la CSD.
Selon Claude Beaulieu, de tenir les scrutins scolaire et municipal simultanément «ne coûterait pas beaucoup plus cher parce que l’élection [municipale] serait déjà en place». «Ça se fait partout, en Ontario, aux États-Unis. Je ne comprends pas qu’on veuille un modèle différent au Québec», conclut-il.