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352 jours de PKP

Parti Quebecois leader Pierre Karl Peladeau announces his resignation at a news conference Monday, May 2, 2016 in Montreal.THE CANADIAN PRESS/Ryan Remiorz Photo: Ryan Remiorz/THE CANADIAN PRESS

Bang! La nouvelle est tombée comme une brique. Deux ans après avoir annoncé qu’il faisait le saut en politique, et moins d’un an après son couronnement à la tête du PQ, le tour de piste de Pierre Karl Péladeau est déjà terminé.

Hier, derrière le micro, on a retrouvé un homme ému, fragile, clairement dévasté. Du jamais vu dans son cas. Entre deux sanglots, il a déclaré : «Je prends cette décision pour le bien de mes enfants.» On le croit sur parole: quiconque est passé par une séparation sait à quel point ça peut devenir une job à temps plein quand vient le temps de gérer un si cruel partage. Surtout quand on dispose de tels avoirs et que le divorce en question aura inévitablement un impact médiatique monstrueux.

Cela dit, ce n’est pas la première fois que l’homme nous surprend. Rappelez-vous les commentaires quand il a tourné le dos au monde des affaires pour migrer vers la planète de la politique active. «Hein? PKP en politique? Wèyons donc, qu’est-ce qu’y va faire là?» C’était, en effet, plutôt invraisemblable de voir cet homme aussi peu doué pour la négociation se lancer dans cette arène laminée de compromis et de concessions.

Deux ans, c’est bien peu pour changer le monde mais, pour l’instant, on qualifiera son bilan politique de peu concluant. Depuis 12 mois, «l’effet PKP» tant escompté n’a pas fait avancer le PQ. Bien au contraire. Les résultats des dernières partielles sont sans équivoque: les seules victoires péquistes ont été acquises dans des comtés où on aurait pu présenter un manche à balai souverainiste comme candidat. Ailleurs, les défaites ont été ni plus ni moins que de cinglantes taloches. En principe, considérant l’insatisfaction généralisée face aux mesures d’austérité appliquées par le gouvernement libéral de Philippe Couillard, le PQ aurait dû profiter d’une erre d’aller dans le cadre de ces scrutins d’appoint. Or, ce n’est pas arrivé. Dans les sondages, malgré leur impopularité, les libéraux demeurent toujours bons premiers dans les intentions de vote. Dans les circonstances, il y a de quoi s’interroger.

À deux ans des prochaines élections générales – vous allez voir, c’est vite passé –, il était clair que le chef du PQ était bien mal barré pour ramener ses troupes au pouvoir. Ce qui fait qu’après cet épisode peu productif, le temps est venu pour le PQ de procéder à un examen de conscience express, qui devrait lui permettre de miser cette fois-ci sur le bon cheval pour espérer l’emporter au prochain rendez-vous. Des noms commencent à sortir. Pour le moment, on se gardera une petite gêne au sujet des nombreuses supputations qui circulent déjà un peu partout. On aura bien le temps d’y revenir, croyez-moi…

Ce qui fait que, ce matin, on se retrouve devant un bien triste portrait : tant à Québec qu’à Ottawa, il n’y a plus de chefs de l’opposition. Et à l’hôtel de ville de Montréal, celui qui occupe cette fonction a annoncé qu’il ne solliciterait pas un nouveau mandat.

Pour un bout, y’a des gouvernements qui vont disposer de puissantes free rides. Personnellement, c’est ce qui m’inquiète le plus.

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Vu au Cinéma du Parc: le documentaire Montréal New Wave d’Érik Cimon. Si les noms de Rational Youth, Michel Lemieux, La La La – Human Steps et Georges Lévesque vous disent quelque chose, si vous êtes miraculeusement sorti indemne d’une performance néoïste de Monty Cantsin, si vous avez été aspergé au moins une fois lors des soirées de peintures en direct au Foufs, si vous sortiez au Glace, au Beat et au Cargo, si vous aviez autour de 18 ans en 1980, ce docu est fait sur mesure pour vous. Fabuleuse recherche, interventions hautement pertinentes de témoins et/ou acteurs de l’époque et juste ce qu’il faut de recul sur le sujet (hormis certaines longueurs et quelques redites). On recommande la chose sans aucune réserve.

Cela dit, shit que le temps passe…

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Vu au TNM: 887 de Robert Lepage. Comment ne pas répéter tout ce qui a déjà été dit sur ce spectacle? Sinon que, encore une fois, Lepage est venu me chercher au cœur du cœur, là où la mémoire demeure intacte à tout jamais. On remercie ce formidable créateur pour ce merveilleux polaroïd de notre société.

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Vu à l’Outremont: Le spectacle Assume de Fabien Cloutier. J’ai ri à m’en fendre la gueule. Pareil pour le voisin de gauche et la chum de droite. Un gros mélange de comique, de pertinence, d’intelligence et de tout ce qui peut vous faire entrer en transe. Le langage est cru, certes, mais pas plus cru que celui que l’on entend à tous les jours. Alors, sans vouloir faire un mauvais jeu de mots, le choix de vocabulaire de Cloutier, on s’en sacre un peu, son show est fort efficace. Et il est à voir.

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