Nimâ Machouf: garder Laurier–Sainte-Marie «en orange»

Rien n’est assuré dans Laurier–Sainte-Marie. Nouvellement investie, la candidate néo-démocrate Nimâ Machouf tentera de sauver une des rares circonscriptions de son parti, mais devra jouer du coude avec le Parti libéral (PLC) autant qu’avec le Bloc québécois.

Alors que la députée sortante de la circonscription, Hélène Laverdière, annonçait son retrait de la politique, Mme Machouf, qui habite le secteur depuis une dizaine d’année, s’est dit: «pourquoi pas moi?»

Cette fois, dans la circonscription qui a déjà été celle du Bloc et de Gilles Duceppe, dans celle qui accueille aussi l’écologiste et candidat-vedette, Steven Guilbeault, la candidate du Nouveau parti démocratique (NPD) «travaille activement».

«C’est sûr que ça va être plus dur avec l’arrivée de Steven Guilbeault», concède Mme Machouf, qui tirait très légèrement de l’arrière dans les sondages au moment d’écrire ces lignes, selon le site de compilation Qc125.

«On va essayer de garder cette circonscription en orange. Les gens vont devoir faire le choix entre le PLC, qui achète des pipelines et n’a pas tenu ses promesses, et nous», ajoute-t-elle.

Selon la candidate, les citoyens de Laurier–Sainte-Marie sont «très contents» du travail de sa prédécesseure, Mme Laverdière. Elle espère profiter du «vote progressiste» sur ce territoire qui couvre le Plateau-Mont-Royal et Ville-Marie.

«C’est sûr qu’on n’est pas sur une vague. La vague, on doit la créer» – Nimâ Machouf, candidate du NPD dans Laurier–Sainte-Marie

Passé politique

L’épidémiologiste de formation flotte dans l’océan politique depuis plusieurs années. Son mari, Amir Khadir, a été le premier député élu de Québec solidaire (QS) au Québec. Elle-même a été conseillère municipale entre 2009 et 2013.

«J’aime faire la politique», soutient Mme Machouf.

Celle qui milite toujours avec QS souligne que la souveraineté «n’a jamais été son combat». «Ce dans quoi je m’engage, c’est la justice sociale», précise-t-elle.

Une circonscription chaude

Dans sa circonscription, Nimâ Machouf souhaite venir en aide aux populations vulnérables. Elle veut mettre en avant le plan d’assurance maladie du NPD. L’épidémiologiste voit d’ailleurs des avantages dans son passé scientifique.

«J’étudie les maladies à l’échelle populationnelle, constate la candidate. Tout ce qui touche les populations touche la politique. Comment on peut agir en société pour récolter des effets bénéfiques au niveau individuel?»

S’ajoutent à cela environnement, transport et logements sociaux.

Si elle devait être élu, Mme Machouf serait intéressée par le chapeau de la santé à la chambre des communes, mais elle demeure ouverte. «Ça va dépendre de la composition du caucus», relativise-t-elle.