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Presque plus de mesures sanitaires au Québec dès 2022?

François Legault
Le premier ministre du Québec, François Legault. Photo: Josie Desmarais/Métro

Est-ce que la majorité des mesures sanitaires pourraient être levées en même temps que l’urgence sanitaire? C’est du moins le désir du premier ministre François Legault.

«On pense qu’on va être capable d’enlever la majeure partie des consignes, mais c’est possible qu’il faille en garder certaines. Mais on ferait ça, si c’est le cas, par projet de loi», a-t-il indiqué en mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mercredi.

Le ministre de la Santé Christian Dubé a toutefois été plus évasif sur la question. «Les mesures sanitaires, je vais laisser le Dr Arruda nous revenir avec un plan et, quand on aura ce plan-là, on en parlera», s’est-il contenté de dire.

Urgence sanitaire

Hier, le premier ministre a annoncé que l’état d’urgence sanitaire sera vraisemblablement levé au début de l’année 2022. Si c’est le cas, les différentes mesures actuellement adoptées par décret devront alors passer par les processus normaux de l’Assemblée nationale.

C’est lorsque la vaccination des enfants de 5 à 11 ans sera terminée que l’urgence sanitaire sera levée, a indiqué François Legault dans son discours d’ouverture de la session parlementaire, mardi. Aucun objectif d’inoculation n’a toutefois été tracé pour les membres de ce groupe d’âge.

Pour l’instant, il demeure nécessaire de conserver l’urgence sanitaire pour garder des mesures comme l’imposition du masque, et pour faciliter l’embauche de personnel de santé, précise M. Legault.

Décentralisation prévue

Des changements importants sont à prévoir dans le réseau de santé, que la CAQ souhaite décentraliser. Mais cela se fera sans défusionner les centres de santé et services sociaux, assure Christian Dubé. «Le principe pour moi, ce n’est pas une question de structure, c’est une question de culture. Et de culture, ça veut dire comment on gère localement», précise-t-il.

Défaire complètement les assises mises en place dans la réforme Barrette n’est pas dans les cartons. L’objectif sera plutôt de greffer plus de pouvoir décisionnel sur le terrain. «Dans la réforme Barrette, on a fait justement sauter toute la question de la gestion locale. On a ramené ça au CISSS et au CIUSSS. Ça, c’est sûr que ça n’a pas de bon sens», a-t-il convenu.

«Il faut avoir une nouvelle approche pour gérer les horaires, gérer les ressources humaines, a commenté plus tard François Legault. Puis ceux qui sont les mieux placés pour le faire, bien, c’est les responsables de chaque établissement.»

Nouvelles mesures

Par ailleurs, le gouvernement y va de nouvelles mesures pour mousser la rétention des infirmières dans le réseau public. Québec veut notamment avoir recours à sa propre agence de placement. Mais avant d’y arriver, il faut limiter le recours aux agences privées, explique Christian Dubé.

Les meilleurs quarts de travail seront désormais offerts aux infirmières du réseau public. Les soirs, les nuits et les fins de semaine seront réservés aux infirmières en agence. Cette nouvelle mesure sera effective dès le 1er décembre.

«Ce qu’on demande aux PDG dans les prochaines semaines, c’est de nous faire leur plan de transition des agences avec qui ils vont avoir négocié», a résumé M. Dubé.

La mesure sera d’abord en vigueur dans Montréal, Laval, la Montérégie, les Laurentides, Lanaudière, la Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches.

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