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Le PQ propose sa propre refonte de la loi 101

Pascal Bérubé, député du PQ dans Matane-Matapédia.
Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia pour le Parti québécois. Photo: Philippe Ruel/Collaboration spéciale

Jugeant que l’administration Legault ne va pas assez loin dans sa lutte pour préserver le français, le Parti québécois (PQ) propose son propre projet de modernisation de la loi 101.

Selon la réforme proposée par le PQ, la loi 101 s’appliquerait aux cégeps. L’objectif serait de limiter le nombre d’étudiants allophones dans les cégeps anglophones. Comme le dévoilait le Journal de Montréal, ces étudiants sont aujourd’hui majoritaires dans les cégeps anglophones de Montréal.

Désormais, les étudiants des cégeps anglophones seraient soumis à un examen de français, obligatoire pour l’obtention du diplôme d’études collégiales. «Pour prétendre à une langue commune au Québec, il faut s’assurer que tous les étudiants maîtrisent un français de qualité», considère le député péquiste Pascal Bérubé.

Réforme élargie

Selon le projet de loi 96 proposé par le gouvernement, les villes qui comptent 50% ou moins de citoyens anglophones perdront leur statut bilingue. Une résolution adoptée au conseil municipal peut toutefois aller à l’encontre de cette résolution. «Ça manque de courage, dénonce M. Bérubé. Le gouvernement ne veut pas s’aliéner les municipalités, c’est ridicule la façon dont il opère.»

S’intéresser à la langue, c’est un objectif purement politique que se donne le gouvernement. La preuve? Il n’y a pas de cibles. On veut se donner l’impression qu’à un an des élections, on bouge sur la langue.

Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia

Pour le Parti québécois, il faut retirer le statut bilingue aux municipalités dont moins du tiers des résidents sont de langue maternelle anglaise. De plus, tous les immigrants économiques sélectionnés devraient démontrer minimalement un niveau intermédiaire de français pour être sélectionnés.

Les entreprises se verraient retirer le droit d’exiger l’anglais, sauf si cela est réellement justifié. Le cas échéant, le fardeau de la preuve leur reviendrait.

«Il faut adopter des mesures qui ne rendront pas nécessairement le gouvernement plus populaire, mais qui à long terme démontreront du courage et auront un véritable impact sur la vitalité du français à Montréal», estime M. Bérubé.

Promouvoir le français

Le PQ propose aussi la création d’un Bureau de la promotion du contenu québécois, qui ferait la promotion de créations québécoises auprès d’entreprises de transmission de contenu en ligne, comme Netflix. Cela permettrait au Québec d’éviter de s’en remettre au palier fédéral, plus précisément au ministère du Patrimoine canadien pour promouvoir le français.

Enfin, un comité consultatif sur la création d’un Conseil québécois de la radiodiffusion et des télécommunications serait créé. Son objectif serait de réglementer le contenu diffusé à la radio et à la télévision.

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