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Les partis d’opposition suspicieux face au discours de Legault

Gabriel Nadeau-Dubois, candidat dans Gouin et porte-parole de Québec solidaire.
Photo: Clément Bolano, Métro Média

En marge du discours d’ouverture de François Legault, les partis d’opposition ont émis leurs premiers commentaires en fin d’après-midi. Pendant que le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, concentrait ses critiques sur l’immigration et la langue française, le Parti libéral du Québec et Marc Tanguay s’attardaient à l’inflation. Quant à Gabriel Nadeau-Dubois, il s’est attaqué à la question de l’environnement, en plus de l’inflation.

St-Pierre Plamondon surpris par le thème du français

Le chef du Parti québécois s’est dit surpris par le changement de discours du premier ministre Legault sur la langue française. Il a dit qu’il espérait seulement que «les bottines suivent les babines».

Il y a peu de temps, on débattait et on tentait de convaincre le gouvernement dans le cadre de la loi 96 de l’importance de mesurer l’évolution du français à travers des mesures structurantes. Aujourd’hui, il annonce 100% d’immigration française, alors que c’était un refus sur toute la ligne il y a six mois.

Paul St-Pierre Plamondon

«Dans les prochains jours et les prochains mois, on va être en mode de collaboration, mais également en mode d’observation. Est-ce que ce sont des déclarations qui vont être suivies de gestes cohérents ou est-ce que, comme on l’a vu sur l’environnement, le logement, le patrimoine, la culture, il y aura des politiques publiques qui malheureusement ne collent pas avec le discours?», a-t-il ajouté.

Paul St-Pierre Plamondon a conclu que le rôle du Parti québécois, en tant qu’opposition, sera de donner l’heure juste sur le suivi des mesures mises en place par le gouvernement. «On laisse la chance aux coureurs. Le revirement sur la langue française est difficile à expliquer et c’est un désaveu de la loi 96.»

Marc Tanguay: «les résultats ne sont pas là»

Le chef par intérim du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, a dit que très peu de nouvelles mesures ont été annoncées par le premier ministre et que celui-ci allait être jugé sur les résultats. «Sur les différents enjeux, les résultats ne sont pas là et tout aussi bien en santé, en éducation ou en service de garde, il n’a pas la note de passage. C’est comme s’il venait tout juste d’être élu, comme si ça ne faisait pas quatre ans qu’il était là.»

Marc Tanguay a énuméré trois dossiers où sa déception est particulièrement forte. «En premier lieu, Francois Legault a répété que la pénurie de main-d’œuvre était une bonne nouvelle, mais ce n’est pas une bonne nouvelle, c’est une catastrophe.»

«Deuxièmement, les mesures sont insuffisantes contre la lutte à l’inflation et la hausse du coût de la vie, et finalement, en matière de santé, les résultats ne sont pas là et rien de tangible n’a été annoncé», a-t-il ajouté.

Questionné pour savoir ce que lui-même aurait pu mettre sur la table pour lutter contre l’inflation, Marc Tanguay répond qu’il aurait proposé des mesures récurrentes venant en aide aux ménages qui ont les revenus les plus modestes. «Par exemple, la taxe de vente du Québec sur les produits essentiels comme le shampoing, le savon et les brosses à dents aurait été éliminée, le crédit d’impôt pour solidarité aurait augmenté et j’aurais fait en sorte que le 2000 $ donné aux personnes âgées ne soit pas imposable.»

Nadeau-Dubois: Legault se compare «aux pires»

Gabriel Nadeau-Dubois a commencé son intervention en mentionnant que «les familles ont de la misère à arriver et que François Legault a à peine effleuré le sujet de l’inflation dans son discours. Il en a parlé pendant une minute trente sur un discours d’une heure et quart».

Sur le thème de l’économie, «Francois Legault est atteint du symptôme du voisin gonflable. Il parle de l’Ontario et ne parle jamais des Québécois qui ont un faible revenu. Il ne parle jamais des inégalités sociales au Québec».

Noël va être difficile pour plusieurs familles et elles auront des choix déchirants à faire. On était en droit de s’attendre à du neuf et on a eu droit à du réchauffé.

Gabriel Nadeau-Dubois

«En environnement, Francois Legault a répété que le Québec est déjà parmi les meilleurs. Ce n’est pas faux, mais on est les meilleurs parmi les pires. Quand on se compare au Canada ou aux États-Unis, on parle d’États qui sont producteurs de pétrole. C’est normal, mais quand on se compare aux vrais champions à travers le monde, le Québec émet le plus de gaz à effet de serre par habitant», a conclu le chef de Québec solidaire.

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