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Un projet de micro-abattoir porteur d’espoir pour les petits éleveurs

Oies
Photo: iStock

Un projet de micro-abattoir à Granby, en Montérégie, souhaite encourager le développement d’une agriculture locale, plus éthique et moins polluante. Si sa campagne de sociofinancement atteint ses objectifs, Le Petit Abattoir verra le jour à l’automne prochain.

La pénurie d’abattoirs au Québec est un frein à l’émergence d’élevages de proximité, car ils ne peuvent pas toujours défrayer le coût du trajet jusqu’au centre d’abattage «le plus proche». Fernande Ouellette, éleveuse d’oies et de canards à Granby et cofondatrice du projet, doit actuellement parcourir près de 1200 km pour faire abattre sa volaille, sur l’île d’Orléans.

L’essor de petits abattoirs locaux permettrait aussi de réduire l’impact environnemental des longs trajets qui s’imposent aux producteurs. Il dynamiserait également le territoire rural et favoriserait l’autonomie alimentaire de toutes les régions.

L’animal 

La question du bien-être animal est un argument essentiel du projet. Outre les trajets qui ne sont pas une partie de plaisir pour le bétail, le traitement qui lui est infligé dans de grands centres aux méthodes industrielles et automatisées est de plus en plus remis en question. Des abattoirs à petite échelle permettent de prendre davantage la condition des bêtes en considération, en évitant un processus d’abattage trop long ou des enclos bondés par exemple.

S’il voit le jour, le petit abattoir aura la superficie de quatre conteneurs maritimes et répondra à toutes les normes sanitaires en vigueur au Québec. Il sera géré sous la forme d’une coopérative de solidarité afin de donner une voix à ses usagers qui, habituellement, ne peuvent que subir la dépendance qu’ils ont auprès de l’abattoir qui les sert.

«On s’est permis de rêver, ces dernières années, d’une agriculture à taille humaine… Cette infrastructure [Le Petit Abattoir] va permettre à des gens qui sont dans les champs, dans les fermes et dans nos campagnes de nous nourrir de la façon dont on souhaite être nourris», conclut Marc Seguin, cofondateur du projet, propriétaire de basse-cour et artiste.

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