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Des huiles qui guérissent

Utilisées depuis fort longtemps pour traiter divers maux, les plantes, sous forme d’huiles essentielles, entre autres, peuvent encore aujourd’hui remplacer l’aspirine afin de soulager bien des petits maux. On peut les appliquer directement sur la peau, les ingérer sous forme de gélules ou  les inhaler à l’aide de diffuseurs. À chaque problème son remède! Quoique méconnue et peu répandue, l’aromathérapie n’en demeure pas moins une médecine douce qui a fait ses preuves par le passé.

Johanne Giguère, massothérapeute qui allie l’aromathérapie à ses traitements de massage, ne peut que vanter les mérites de l’aromathérapie. «Quand je masse, la principale utilisation de l’aromathérapie c’est de favoriser  la détente et de combattre le stress. Sinon, hors massage, il y a des huiles essentielles analgésiques, antibiotiques ou digestives, d’autres pour lutter contre les poux ou soulager les courbatures, et j’en passe.»

S’informer avant de traiter

Mais attention : ne s’invente pas aromathérapeute qui veut. «Il est important de bien s’informer auprès de spécialistes. Il y a une limite à faire des choses par soi-même sans avoir les connaissances nécessaires», avertit Mme Giguère. Il y a certaines contre-indications qu’il est important de connaître pour éviter les effets indésirables.

Certaines huiles sont irritantes si elles sont appliquées directement sur la peau. D’autres ne conviennent pas aux femmes enceintes ou aux enfants. D’autres encore sont photosensibilisantes, c’est-à-dire qu’elles provoquent des réactions si les gens  s’exposent au soleil après un traitement.

Il faut donc, lorsque l’on veut utiliser l’aromathérapie, se renseigne auprès des personnes derrière le comptoir, dans les magasins de produits naturels, par exemple, ou auprès d’aromathérapeutes expérimentés. Une simple recherche sur l’internet n’est pas suffisante.

Johanne Giguère, elle, a appris l’aromathérapie lors de ses cours de massothérapie à l’école Guijek, à Montréal et, déplore le manque de formation qui sévit au Québec. «Pour avoir une formation complète en aromathérapie, il faut aller en France ou dans d’autres pays européens. C’est Maurice Nicole, un aromathérapeute québécois formé en France qui nous a formés, moi et les autres élèves de ma classe. Les Français ont vraiment une longueur d’avance sur nous.»

Pour sa part, Maurice Nicole, fondateur de l’Institut d’aromathérapie scientifique, croit que l’aromathérapie souffre d’un manque aigu de crédibilité au Québec.

«J’offre une formation très sérieuse, et ce sont les participants qui manquent. On peut surtout parler de man­que d’intérêt et de conscientisation de la part des écoles de massothérapie ,qui ne croient pas bon de rendre cette formation obligatoire, explique-t-il. L’aroma­thérapie est méconnue notamment  à cause du courant anglo-saxon commercial, qui se sert du concept de l’aromathérapie pour vendre des produits odorants sans au­cune efficacité thérapeutique et sans base scientifique.»

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