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Gala de l’ADISQ 2016: les réactions de la salle de presse

Photo: Mario Beauregard

Il y a de cela quelques semaines, l’Association québécoise du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ) a demandé une aide financière au gouvernement du Québec afin d’aider l’industrie de la musique à se battre contre la consommation en continu (streaming).

Sur le tapis rouge du gala de l’ADISQ, qui avait lieu dimanche le 30 octobre à la Place des arts, nous avons demandé aux artistes ce qu’ils pensaient de ce combat bien de notre temps.

Ingrid St-Pierre
«On sent de la pression, c’est sûr. J’ai commencé en 2011, je ne suis pas arrivée à l’époque où on vendait des millions, mais je sens la différence entre 2011 et maintenant. Ceci dit, l’industrie évolue depuis des décennies. Quand la musique a commencé, il n’y avait pas de support. Il faut juste s’adapter et trouver les solutions ensemble. Je pense que Spotify c’est bien, ça donne de la visibilité aux artistes. Je crois simplement qu’on devrait légiférer. Si tu écoutes 75 fois le même album, faudrait peut-être que tu l’achètes!»

Kevin Bazinet
«Je pense que c’est un couteau à double tranchant. J’ai grandi avec le web, les réseaux sociaux, YouTube. Je comprends que c’est difficile à gérer, mais il va falloir trouver une façon de s’adapter. Ma solution présentement c’est de profiter des avantages du streaming. Cette année j’ai travaillé en collaboration avec Spotify, c’est un revenu de plus et c’est une belle visibilité.»

Les Soeurs Boulay
«On est 100% pour le streaming, c’est l’évolution. On ne peut pas demander aux gens de recommencer à acheter des albums. Par contre, la technologie évolue, mais malheureusement les lois n’évoluent pas en même temps. Nous sommes les instigateurs de la créativité et les fournisseur d’internet se servent de nous pour s’enrichir. Là est le problème. Il n’y a pas de législation qui vient les encadrer, le gouvernement doit légiférer, l’argent doit circuler.»

Philippe Brach
«Il faut s’asseoir et voir comment on peut aller chercher une source de revenus, mais il faut assumer que c’est comme ça que les gens consomment de la musique. Moi je trouve ça ben correct de même. Le trois-quart des gens qui viennent voir mon spectacle, ils chantent les paroles et n’ont jamais acheté un de mes albums.»

Safia Nolin
«Il faut que le Québec arrête d’être aussi rigide face aux technologies d’ailleurs. C’est de la m**** que Spotify paye pas leurs artistes, mais le problème est plus gros que ça. Mettez de lois pis that’s it

Pierre Flynn
«Je ne pense pas que la musique québécoise va mourir bientôt et je ne le souhaite pas. Le streaming, c’est l’avenir, alors il faut essayer de s’arranger pour qu’il y ait un équilibre dans l’écologie de la musique, et que les artistes soient payés pour leur travail.»

Karim Ouellet
«Jusqu’à un certain point, ça va être difficile de se battre contre ça. Je pense qu’on peut aider plus les auteur-compositeur-interprètes. J’ai pas de solution magique. Peut-être que sur la page d’accueil de Spotify au Québec on pourrait n’avoir que des artistes québécois.»

Charles Richard Hamelin
«La clientèle de la musique classique est un peu moins connectée, alors moi ça ne m’affecte pas trop. Je fais surtout mes ventes dans mes concerts et ce sont des gens qui ont encore des lecteurs CD, mais ça touche tout le milieu.»

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