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En famille avec Marie Soleil Dion

Photo: Philippe Boss

Le titre est simple, mais il dit tout. Ou du moins beaucoup. En famille, c’est une série mettant en scène… une famille. S’adressant à toute… la famille. Et destinée à être écoutée… vous aurez deviné comment.

Dans les 10 ans qui se sont écoulés depuis qu’elle est sortie du Conservatoire d’art dramatique de Québec, Marie Soleil Dion a rarement réussi à prédire quelles seraient la réception et la réaction du public par rapport à une émission.

«Il y a plein de shows auxquels j’ai participé où je me suis dit: oh my god, c’est vraiment bon, c’est sûr qu’on va faire ça pendant 10 ans. Mais finalement, la plogue a été tirée assez rapidement. Puis, il y a d’autres fois où j’ai pensé : ah, ça, hmm, je ne sais pas trop… Et finalement, ç’a pogné.»
Suivant cette idée, elle n’ose anticiper l’avenir d’En famille. Mais elle est certaine d’une chose. Elle a eu du fun à tourner cette série à sketchs. «Vraiiiiment du fun.» «C’est un show que j’affectionne particulièrement, confie-t-elle. Je trouve que l’humour est très, très drôle, que les personnages sont bons. Et puis, Guy Nadon, c’est le roi du monde.»

C’est aussi le patriarche du clan, dont on suit le quotidien par vignettes. Ici, une séance de taquineries entre le jeune frère et sa sœur. Là, une séance «d’alcool dans des tasses et confessions» entre la grand-maman et ses deux filles. Là encore, une discussion sur les mœurs et coutumes entre le grand-père et son gendre. Puis des pleurs de bébés, gracieuseté des deux petits-enfants jumeaux. Et beaucoup de scènes de jeux de société.

«La mayonnaise a pogné, comme on dit! On ne se connaissait pas tous, mais dès la deuxième lecture, on a eu l’impression d’être une  vraie famille.» –Marie Soleil Dion

Le personnage qu’incarne Marie Soleil prend d’ailleurs ça très au sérieux, les jeux. Il y a des règlements à respecter. Plein de règlements. Et si quelqu’un a le malheur de ne pas les suivre à la lettre, ish. «Je l’adore! s’exclame son interprète. Elle est colérique, elle sait ce qu’elle veut, elle est ti-boss. Complètement ti-boss! Elle gère tout et tout le monde dans la maison. Mais en même temps, elle a un grand cœur.»

Dans ce cœur, elle a de l’amour tout plein. Surtout pour ses deux jumeaux et pour son amoureux marocain, joué par Mani Soleymanlou. Soit le dramaturge et acteur, connu notamment pour ses pièces Un, Deux, Trois, Ils étaient quatre, Cinq à sept et Neuf. «Mani et moi, on se connaissait de vue, mais on n’avait jamais joué ensemble, raconte Marie Soleil. C’était super le fun! Il est drôle. Son personnage détonne du reste de la famille. Il a une autre façon de penser, une belle naïveté. Il veut vraiment plaire à son beau-père, à sa blonde. C’est vraiment un personnage très attachant.»

L’actrice dit aussi s’être beaucoup attachée à son rôle de perfectionniste pointilleuse qui veut que tout se passe bien. Du reste, c’est ce qu’elle aime le plus: se glisser dans la peau de femmes qui ont des défauts, mais qui n’en sont pas moins touchantes.

Par exemple, la Cathou de VRAK La vie que les jeunes ont tant aimée. Ou encore Maggie, dans Coco. Une création de Nathalie Doummar, mise en scène par Mathieu Quesnel, qui a fait un tabac lors de sa présentation l’an dernier sur les planches de La Licorne. Au point où la pièce reprend du service la semaine prochaine dans le même théâtre.

C’est toutefois Marie-Ève Perron qui interprétera le rôle autrefois tenu par Marie Soleil. La raison? «Je suis rendue à 30 semaines de grossesse. En plus, on recommence à tourner Like-moi la semaine prochaine. Donc tourner le jour, jouer le soir, enceinte de tant… Je pense qu’il y a un moment où il faut savoir s’arrêter.»

S’arrêter, mais pas avant, donc, d’avoir terminé ses 
11 jours de jeu avec la joyeuse bande de Marc Brunet. «Il a écrit des sketchs qui vont intégrer ma bedaine! Et d’autres où, comme dans la vraie vie, je vais faire des activités, la bedaine sera là, et on n’en parlera juste pas.»

Like-moi, par contre, on en parle beaucoup, beaucoup, beaucoup. Cette troisième saison, les nombreux fidèles l’attendent avec excitation. «Quand on a commencé à tourner la première, on ne pouvait pas s’imaginer l’ampleur que prendrait le phénomène, remarque la comédienne. On n’ose jamais espérer ce genre de réaction de la part du public. C’est trop rare que ça arrive!»

À Canal Vie
Le jeudi à 19h30

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