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Guy Nantel à TLMEP: «On est pris dans une histoire de fous»

Guy Nantel
Guy Nantel Photo: Karine Dufour/ICI Radio-Canada Télé

Visé par de nombreux commentaires sur le web et même par des menaces de mort, l’humoriste Guy Nantel, présent dimanche soir sur le plateau de Tout le monde en parle (TLMEP), a avoué vivre une «période très difficile».

Guy Nantel a reçu des menaces de mort au début du mois après la première de son nouveau spectacle, à Québec. Jean Darveau a été arrêté le 3 novembre, après que la police eut obtenu des informations sur la présence d’armes dans son domicile. «C’est une histoire sérieuse, il avait des armes chez lui. Il collectionne des affaires sur Kimveer Gill et sur Marc Lépine [NDLR : Les tireurs de Dawson et Polytechnique]», a relaté Guy Nantel.

Si la saisie d’armes n’a pas été confirmée et que les policiers anti-émeutes présents lors de la première montréalaise de Nos droits et libertés étaient surtout sur les lieux pour une autre manifestation, Guy Nantel a assuré que toutes ces menaces sont bien réelles. «On est pris dans une histoire de fou. De l’extérieur, ça peut avoir l’air stagé, mais c’était une période très difficile où je ne dormais plus», a-t-il raconté.

«Il n’y a pas de problème de liberté d’expression tant que tu ne reçois pas des menaces de recevoir une balle dans la tête, et c’est ce qui m’est arrivé.» – Guy Nantel

Ce sont ses blagues sur les agressions sexuelles, et notamment sur Alice Paquet, qui lui ont attiré de nombreuses critiques récemment. Invoquant la liberté d’expression, l’humoriste a défendu son approche. «Le gag n’est pas du tout raté. Je continue à le faire, a-t-il dit. Je dénonce les agresseurs plusieurs fois, mais aussi les féministes radicales, qui exagèrent des fois et accusent tout le monde de culture du viol.»

Questionné par l’animateur Guy A Lepage à savoir comment il se sentait que des personnes racistes, sexistes ou homophobes rient de ses blagues, Guy Nantel a dit que ça le dérangeait, mais qu’il ne pouvait «pas contrôler tout le monde». «Il y a autant de gens qui me défendent et qui me détestent, qui ne comprennent pas la démarche», a-t-il soutenu.

L’humoriste a attaqué la «gauche radicale un peu haineuse» et a imputé une partie de cette haine aux réseaux sociaux. «Il y a des balises à la liberté d’expression pour tout le monde», a-t-il plaidé.

Il a d’ailleurs dénoncé le comportement d’un humoriste, sans le nommer, qui a fait une vidéo en direct sur Facebook dans laquelle il accusait Guy Nantel d’entretenir la culture du viol. «Il a annoncé qu’il allait dénoncer deux humoristes très connus dans la foulée des dénonciations sur Éric Salvail et sur Gilbert Rozon, mais il a plutôt bifurqué sur la culture du viol et il m’a nommé. Mais moi, j’ai répondu à des gens qui croient que je suis impliqué dans une histoire d’agression», a-t-il expliqué.

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