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The Dø, majeurs

Photo: Collaboration spéciale

Même si le duo franco-finlandais The Dø a connu un franc succès avec A Mouthful en 2008, il n’a pas remis la formule et est revenu avec Both Ways Open Jaws, un album plus expérimental, mais néanmoins exquis. Enrevue avec Olivia Merilahti, la voix des Dø.

Vous êtes connus pour beaucoup remodeler vos morceaux sur scène. Ce sera le cas pour votre concert à Osheaga?
Eh bien, en ce moment, nous sommes quatre sur scène; on a deux musiciens avec nous. Une saxophoniste-vibraphoniste-choriste-percussionniste-claviériste qui fait un peu de tout, ainsi qu’un guitariste-percussionniste. On n’a pas de batteur cette fois, mais ça se passe très bien comme ça. (Rires)

Vous affirmez que votre second disque, Both Ways Open Jaws, n’est pas du tout «grand public». Pourtant, vous avez énormément tourné avec lui. Est-ce que cela vous a surpris?
Ce n’est pas un disque grand public, on le sait, on en est conscients. Donc, on est contents d’avoir tourné autant; nos shows ont été très bien accueillis, et comme on amène quelque chose de nouveau sur scène, les gens apprécient.

Vous dites souvent que vous avez composé Both Ways… comme si c’était un premier album, parce que vous vous êtes mis en danger et que vous n’avez pas surfé sur la popularité du premier. Et pour la suite, comment comptez-vous procéder?
J’ai déjà commencé à écrire des chansons pour le troisième disque, mais c’est tout ce que je peux dire pour l’instant! On va essayer de faire quelque chose de beaucoup plus dépouillé et de mettre de côté les couleurs orchestrales qu’on adore. Juste comme ça, pour nous lancer un défi.

Sur Both Ways…, on retrouve beaucoup d’images lynchiennes. C’est une grande inspiration pour vous?
Oui. Chez Lynch, il y a tout ce côté onirique, inquiétant, surréaliste qui nous parle. Blue Velvet, c’est notre film préféré. Il est trop bon!

Vous avez enregistré Both Ways à l’extérieur de Paris, en pleine nature. Est-ce que cela a contribué à créer toutes ces ambiances étranges et surréalistes?
En fait, c’était un environnement plutôt apaisant, mais forcément, la nuit, d’autres choses se passaient… Reste que c’est davantage le côté organique de la nature, que le côté inquiétant, que nous avons essayé de capter. Le côté inquiétant et bizarre, je ne sais pas d’où il vient… peut-être qu’on était inquiets à l’époque! (Rires)

Êtes-vous moins inquiets aujourd’hui?
Je crois qu’on sera toujours inquiets et angoissés, mais on est contents de partir en tournée aux États-Unis et au Canada, et ça, ça nous éloigne un peu de nos angoisses!

The Dø
Sur la scène de la Rivière
Samedi à 13 h

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