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Critique CD: Zeke, Royal Wood et The Voidz

écouteurs musique critiques CD Photo: Getty Images/iStockphoto

Cette semaine, l’équipe de Métro a écouté les derniers albums de Zeke, Royal Wood et The Voidz.

À fond la caisse!
Zeke
Hellbender!
•••
Zeke est un groupe punk originaire de Seattle qui roule sa bosse depuis 25 ans. Hellbender! est le premier disque du quatuor depuis 2003. Dans le milieu punk underground, Zeke est une véritable légende, et son retour ne passera pas inaperçu. Pour ce septième opus, le groupe a effectué un retour aux sources du trash-punk. Avec des tempos affolants, des riffs de guitare simples mais agressifs et des paroles hurlées férocement, l’album de 15 chansons défile à vive allure, dans un style souvent associé à Motörhead. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cet album endiablé va droit au but. Fidèle à l’attitude punk, il ne traîne pas en longueur – chaque morceau dure moins de deux minutes. L’intensité ne baisse jamais d’un cran, une véritable décharge électrique auditive. Si l’écoute risque d’apparaître répétitive aux non initiés, les amateurs de punk hardcore devraient 
y trouver leur compte. –Philippe Lemelin

Accents british
Royal Wood
Ever After the Farewell
•••
L’auteur-compositeur-interprète canadien présente un nouvel opus plutôt pop, voire parfois un peu country, avec des accents vintage, comme s’il était issu d’une autre époque. Cet album est rempli de chansons d’amour (il est dédié à sa femme, ah!). Par exemple, sur Something About You, il révèle ses 
sentiments au grand jour: 
«I need love and there’s something about you / someone to hold on to / someone to see me throught / would you be mine.» Ces chansons rappellent un peu les ballades britanniques des années 1970-1980 (faut dire que l’album a été enregistré à Londres, de quoi inspirer le chanteur). D’ailleurs, dès les premières notes de la pièce Hardest Thing of All, vous trouverez peut-être qu’elle sonne un peu comme du Elton John, c’est-à-dire toute en douceur, solitaire au piano. Sur certaines chansons, sa voix fait plutôt penser à Paul McCartney. –Virginie Landry

Hypnotisant
The Voidz
Virtue
•••½
Le Julian Casablancas derrière The Stroke n’est manifestement pas le même que celui derrière The Voidz. Son alter ego, qu’on pourrait qualifier de maléfique, a clairement pris le contrôle pour Virtue, le deuxième album du groupe qu’il a fondé en 2014. Il s’agit d’un album complexe, sombre, éclectique et difficile d’approche, tellement le style diffère d’une chanson à l’autre. Ceux qui aiment la musique qui ne demande aucun effort pour être appréciée devraient peut-être regarder ailleurs. Virtue est un album expérimental qu’il vaut la peine d’apprivoiser, à l’image du travail de Damian Albarn avec Gorillaz. D’une ballade, on passera donc à une pièce de heavy metal, puis à un long segment de voix autotuned très pop. C’est du très bon n’importe quoi, une sorte de buffet musical qui nous laisse la tête pleine d’images et les yeux grands ouverts. –Alexis Boulianne

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